Togo : Révision constitutionnelle inconstitutionnelle

 

 

” On peut tromper une partie du peuple tout le temps et tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps.” Dixit Abraham Lincoln.

 

Les époques ont changé, les choses évoluent, le Peuple a les moyens technologiques de comprendre plus vite les enjeux même si la volonté des imposteurs est de le (Peuple) prendre de court, il est souverain et se défendra.

 

Si je me rappelle encore que j’étais dans les rues de Lomé en 2005 quand la souveraineté populaire a été confisquée par un nébuleux de l’armée qui a confisqué le pouvoir faisant des “centaines de morts”, qu’ils comprennent que ce dernier coup de force doit être la goutte d’eau qui débordera le vase.

 

Ce qui m’offusque plus, c’est l’hypocrisie de certains togolais,  surtout des intellectuels à qui le Togo a tout donné et qui sont plongés dans un silence de cimetière (ils sont certainement civiquement déjà morts), à certains députés,  même  de l’opposition,  qui feignent d’ignorer que la 6ème législature est en intérim,  dans une période d’exception depuis le 1er janvier où,  après la fin de leur mandat légal de 5 ans,  ils sont appelés à assurer les affaires législatives courantes sans possibilité de “réviser la Constitution”. L’article 144 de la Constitution est pourtant très claire et univoque sur le sujet.

 

Ils tentent d’utiliser pour cela du sophisme, c’est-à-dire, un raisonnement vicié à la base reposant sur un jeu de mots, un argument séduisant mais faux, destiné à induire l’interlocuteur en erreur.

 

Et certains mercenaires civils aussi, venus des pays imbus d’autocratie et réunis au sein d’un nébuleux qui prêterait son nom à un patronyme de chez moi (Mensah). Dites-leur qu’ils sont démasqués et le Peuple togolais s’en chargera avec les moyens légaux à sa disposition.

 

Allez leur dire à tous ceci : “On peut tromper une partie du peuple tout le temps et tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps.”

 

Paul Amegakpo

Président de l’Institut Tamberma pour la Gouvernance (ITG)