

À l’opposé de ces individus opportunistes, il y a toujours eu des artistes engagés malgré la galère qu’on organise pour eux. Ils sont fidèles à leurs postes sur les réseaux sociaux pour s’emparer de la cause du peuple. J’ai souvenance, il y a quelques années, suite aux tripatouillages de la constitution et des élections, que beaucoup de citoyens s’interrogeaient sur l’absence éhontée des enseignants universitaires sur les médias pour se faire entendre en leur qualité d’élites de la nation. Ils n’avaient pas tort, les auditeurs. Les élites intellectuelles ont toujours été considérées comme les défenseurs du peuple partout et toujours. Qui peut prétendre conscientiser des profs d’université ? Ils font partie de la categorie la plus consciente politiquement d’un pays. S’ils ne se prononcent pas, c’est par calcul mesquin et opportuniste. Lorsque certains se sont sentis obliger de suivre le mouvement démocratique, ils furent parmi les grands traîtres qui ont troqué leur boubou de la cause du peuple contre un boubou puant de souillure. Il est impossible de compter ceux qui sont devenus des ministricules et autres responsables d’institutions (des coques vides du système dictatorial) illégitimes au sein du monde universitaire et politique (les faux opposants). C’est la politique alimentaire jouissive. Nos élites crapuleuses adorent ça. Des citoyens conscients et qui aiment leur pays, personne ne peut les forcer à s’engager aux côtés du peuple. Si on leur force la main, ils seront les premiers à trahir. La longue expérience de la lutte de libération du peuple togolais, depuis les années 1990, nous l’a démontrée à foison. Les traîtres au sourire banania fendu jusqu’aux deux oreilles, sont incomptables au sein de la société civile, de la société politique et à l’université.

