Affaire riz avarié : « J’ai pris le riz déversé le samedi et j’en ai mangé avec ma famille. Je regrette de n’avoir pas été au courant du stock de lundi », témoigne un riverain
Alors que les autorités déconseillent la population de consommer le riz avarié déversé sur la décharge publique à Ahonkpoe dans la commune Agoè-Nyivé 2, le constat est que ce riz est déjà dans la marmite de certains riverains du lieu comme le confirme les propos rapportés par la Ligue des consommateurs du Togo (LCT) dans un communiqué en date de ce 3 octobre 2024 citant un riverain.
« J’ai pris le riz déversé le samedi et j’en ai mangé avec ma famille. Je regrette de n’avoir pas été au courant du stock de lundi. Si j’en trouve encore ce matin, je vais en prendre », a déclaré aux équipes de la LCT ce 2 octobre 2024 un témoin confirmant les craintes que ce riz malgré ces conséquences néfastes à la santé est déjà consommé. Pourtant, cela se passe dans un pays qui a atteint l’autosuffisance alimentaire depuis plusieurs décennies.
Ce qui est suffisamment grave pour la LCT qui déplore le manque de courage du gouvernement qui n’a pas indexé la société responsable de cette situation alors qu’elle est déjà connue. Après une enquête approfondie, il s’agit d’une société brassicole.
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Des témoignages recueillis sur les lieux confirment que le déversement de riz avarié est une pratique fréquente. Le samedi précédant le lundi 30 septembre 2024, des membres de la communauté ont déjà ramassé un autre stock de riz déversé.
Au demeurant, la LCT exhorte le gouvernement « à éclaircir la situation pour protéger les consommateurs, car il ne s’agit pas d’un sujet à prendre à la légère », écrit Dr Emmanuel Sogadzi, le président de l’association.
La LCT suggère la fermeture immédiate du dépotoir relais concerné, situé en pleine ville, pour éviter la résurgence de maladies liées à de telles conditions de vie, surtout en raison de sa proximité avec des habitations et un grand lycée du quartier.
Elle demande également l’interdiction d’accès à ces dépotoirs pour les enfants, qui sont souvent attirés par la recherche d’objets ou de riz avarié. Un mineur de 9 ans, en classe de CM2, rencontré sur les lieux a confirmé cette triste réalité, rapporte la Ligue.
Le peuple ne veut vivre que dans la dignité; ça vous échappe peut-être!
Clarisse AFANOU
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