Poignée de main entre les Présidents  Faure Gnassingbé et Recep Tayyip Erdogan

 

Que tes terres sont belles, si belles et si riches, tellement gorgées de richesses infinies que tu es convoitée, telle la plus belle fille du village que chaque garçon rêve d’avoir dans ses bras ne serait-ce que pour une nuit.

 

Après les esclavagistes portugais, espagnols, anglais, hollandais et français qui ont pillé tes terres depuis des siècles immémoriaux, c’est le tour des États Unis d’Amérique, du Japon, de l’Inde, de la Russie, de la Chine et maintenant de la Turquie de passer chacun tour à tour, comme une mineure prise en otage par un gang de brigands qui la violent l’un après l’autre, insatiables.

 

La Turquie, oui, la Turquie aussi, qui veut se faire une santé et une place sous ce soleil, n’a trouvé d’autre destination que chez nous en Afrique où abondent les matières premières, et où il ne suffit que d’y venir pour prendre sa part et partir, contre des miettes insultantes pour notre peuple.

 

Eh oui, Recep Tayyip Erdogan aussi, avec sa tête de turc, foule depuis hier le richissime sol africain à la recherche de matières premières pour alimenter la croissance exponentielle que connaît l’économie de son pays et pour négocier, par la même occasion, des marchés pour les produits de son industrie galopante composés de bien de consommation et d’armes.

 

Pour cela, Erdogan choisit les deux plus grands producteurs de pétrole d’Afrique : le Nigeria et l’Angola, et un autre non moins attrayant: le Togo, une plaque tournante pour le commerce des armes dans la sous-region.

 

LE PETROLE ET LES ARMES, OUI.

 

Qui a le pétrole a de l’or, dit-on.

 

Mais nous en Afrique, qui avons l’or noir n’avons point d’or. En lieu et place, on nous laisse les déchets issus du raffinage et on nous exporte du pétrole raffiné coûtant plusieurs fois le prix du brut qui nous a été pris.

 

Quand diantre nos dirigeants comprendront-ils enfin que nous n’avons jamais été pauvres, que nous sommes les plus riches, et que c’est pour cela que nous sommes toujours si convoités par tous, dans le seul et unique but d’avoir accès à nos matières quasi gratuitement?

 

Jusqu’à quand allons-nous croire que nous faisons tellement la pitié du monde en raison de notre pauvreté factice, pour que les autres aient autant de générosité pour nous?

 

Quand allons-nous comprendre que les autres ne s’intéresseront à nous que lorsque nous représentons un intérêt pour eux?

 

Quel chef d’État dans ce monde a fini de s’occuper de ses citoyens pour venir faire le bon samaritain en Afrique avec l’argent cotisé par ses compatriotes sous forme de taxes et d’impôts qu’ils ont été obligés de payer?

 

Quand comprendrons-nous que les sommets France-Afrique, Inde-Afrique, Chine-Afrique, Russie-Afrique, USA-Afrique, Turquie-Afrique Commonwealth, Ticad, et autres ne sont que les nouveaux outils du néocolonialisme et que c’est parce que nous avons quelque chose de précieux à offrir que les autres se sentent si attirés par nous?

 

Quand auront-ils la vision, nos chefs d’État africains, pour changer enfin nos enclos coloniaux en véritables États qui s’imposent, en valorisant nos richesses face au reste du monde?

 

Recep Tayyip Erdogan a si vite compris que sa Turquie qui a une si longue histoire avec l’empire Ottoman, qui a compris que le territoire de la Turquie se trouve à un carrefour ô combien hautement stratégique et incontournable entre l’Europe, la Russie, le Moyen-Orient et l’Asie, n’a ménagé aucun effort pour vendre cher, très cher la peau de son pays aux Occidentaux qui avaient tout mis en oeuvre pour le renverser en soutenant un coup d’État contre son régime. C’est ça la vision.

 

Je ne crois pas que Erdogan ait mis en avant son pouvoir, son fauteuil en Turquie pour tenir tête à l’Europe et aux USA si longtemps, même si la corruption existe toujours dans son entourage impliquant lui-même.

 

AUJOURD’HUI, LES RESULTATS SONT LA.

 

La Turquie se fait entendre dans le concert des Nations, son économie prospère a besoin de matières premières et de débouchés et s’il y a un lieu où se rendre à cette recherche, c’est bien en Afrique.

 

Le pétrole pour avoir l’énergie nécessaire dont a besoin cette économie qui se développe rapidement et qui concurrence valablement les USA, l’Europe, la Chine et les autres puissances, et les armes pour défendre et sécuriser ses sources d’approvisionnement en matières premières ou pour faire la guerre pour en conquérir s’il le faut, les débouchés pour leurs innombrables biens de consommation. Il suffit de se rendre dans les rayons des supermarchés Champion ainsi qu’à Assivito à Lomé au Togo pour voir la force concurrentielle des produits turcs sur le marché africain partagé par les puissances.

C’EST CELA LA VISION.

 

Pendant ce temps, nous autres, nous apitoyons sur notre triste sort que nous avons créé et entretenons nous-mêmes, et des roitelets s’incrustent mordicus à un fauteuil de paille en bradant notre valeur à qui veut, pourvu que ce fauteuil farfelu soit préservé, sans la moindre  vision de leur part.

 

Citoyens, intellectuels (et non  diplômés), militaires, civils, jeunes, adultes, hommes, femmes, travailleurs, chômeurs, tous, levons-nous pour mener le combat destiné à la restauration de la grandeur de notre continent, ici et maintenant.

 

Au risque de disparaître très prochainement de la carte du monde.

 

LR

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