Ces derniers temps, les prix de tous les matériaux de construction ont considérablement augmenté sur le marché.

 

Du sable au gravier, en passant par le fer à béton et les matériaux de finition notamment de plomberie, d’électricité et de peinture, tous les prix ont sensiblement connu une hausse insoutenable pour les consommateurs.

 

Et comme si cela ne suffisait pas, c’est le tour de CIMTOGO d’annoncer  la hausse de 6000 FCFA sur le prix de la tonne de ciment, soit une augmentation de 300 FCFA sur le prix du paquet de 50 kg. La société justifie cette hausse par l’augmentation du coût des combustibles et du fret maritime, soit ! Et c’est sur le consommateur qu’il faut systématiquement répercuter ces surcoûts ?

 

Pourquoi pas sur les actionnaires qui engrangent des bénéfices colossaux sur lesquels ils ne paient pas un centime d’impôt?

 

Souvenez-vous, les Panama Papers avaient révélé des noms de personnalités politiques de haut rang qui sont actionnaires dans CIMTOGO. C’est à elles que profitent ces hausses de prix. Pourquoi l’Etat qui perçoit une TVA de 18% ainsi que de multiples taxes sur le ciment ne baisserait-il pas le taux de ces impôts et taxes qui frappent le ciment ? De combien le SMIG et les salaires ont-il augmenté pour faire face à cette vie de plus en plus chères?

 

On se souvient aussi, des sociétés sont venues dans ce Togo nous proposer du ciment à des prix très raisonnables comparables au prix pratiqué dans les pays voisins. CIMTOGO a, avec l’appui des pouvoirs politiques et publics dont plusieurs acteurs sont actionnaires, bouté hors du territoire cette société qu’ils ont obligé à s’aligner sur les prix de CIMTOGO. Pourtant, le ciment se vend moins cher au Nigeria, au Bénin, au Ghana et au Burkina, un pays enclavé qui doit faire face à d’énormes coûts du transport. Comment peut-on expliquer ce paradoxe?

 

LR

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