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Assises de la jeunesse Bè : une génération en quête de repères et de renaissance

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Réunis le dimanche 29 juin 2025 à l’hôtel Novela Star d’Avépozo, les jeunes de la communauté Bè ont tenu des assises historiques placées sous le signe de l’affirmation de soi malgré l’adversité. Plus de 200 participants, des notables et des partenaires ont répondu à l’appel, dans une dynamique de responsabilisation collective et d’engagement durable.

 

YAS SOWE

Une boussole pour la jeunesse Bè

TOGOCOM DEVIEN YAS

La jeunesse de la communauté Bè a désormais un repère, un espace de dialogue et d’action grâce aux Assises de la jeunesse Bè, tenues ce dimanche 29 juin 2025 à l’hôtel Novela Star d’Avépozo. Cette rencontre a réuni plus de 200  jeunes venus des trois cantons de Bè — Bè, Baguida et Amoutiévé — en présence de personnalités marquantes de la communauté : Stéphane Adadevi-Aho, conseiller municipal Golfe 4, Mme Adanleté, 2ᵉ questeur à l’Assemblée nationale, Togbui Mawuko Adéla Aklassou IV, chef canton de Bè, M. Edje Gaglo, représentant du chef canton de Baguida, ainsi que l’honorable Wona Germain, député et président de la Fondation FADI, parrain des assises.

Un thème révélateur et des engagements concrets

Placées sous le thème : « La jeunesse Bè et la problématique de l’affirmation de soi sans moyens et repères », les assises visaient à stimuler l’engagement citoyen, encourager la responsabilisation et susciter une vision collective pour le développement local. La journée a été ponctuée de communications, de travaux en commissions et de recommandations.

Point culminant : l’élection d’un Comité de suivi composé de sept membres, présidé par Yannick Agboka, chargé de la mise en œuvre des résolutions issues des assises.

Une jeunesse debout, lucide et fière

Dans son allocution, Yannick Agboka a salué la concrétisation du projet et remercié les soutiens, particulièrement la Fondation FADI. Il a exprimé sa fierté d’appartenir à une communauté qui a porté deux capitales du Togo — Baguida puis Lomé — avant de conclure avec une formule évocatrice : « Être natif de Bè, c’est déjà être citoyen du paradis. »

Le président du comité a souligné que le vrai travail commence maintenant, appelant à un engagement sincère, ancré dans la vérité, l’amour, l’honnêteté et la cohésion. Il a décliné trois axes pour guider le comité : une vision claire et collective, des compétences crédibles, un partenariat solide avec les aînés.

 

Des blessures historiques encore vives

En ouverture, Jean Mihesso, président du comité d’organisation, a évoqué la stigmatisation persistante de la jeunesse Bè, souvent jugée ignorante ou déscolarisée. Il a rappelé l’histoire douloureuse des expropriations foncières ayant privé les aïeux de biens transmissibles, générant un déficit économique, éducatif et identitaire. Ce qui se traduit, selon lui, par une jeunesse en perte de repères et en quête de reconnaissance, dans un contexte de forte pression foncière liée à l’urbanisation galopante de Lomé.

« Malgré les préjugés, notre jeunesse est formée, compétente, et ne demande qu’à être accompagnée », a-t-il conclu avec optimisme.

 

Un appel vibrant à l’unité et à la mémoire

Prenant la parole, Togbui Mawuko Adéla Aklassou IV a salué la mobilisation exemplaire. Il a dénoncé l’oubli identitaire et linguistique : « Quand on ne sait pas où l’on va, il faut au moins savoir d’où l’on vient. »

Le chef canton a proposé la création d’un répertoire des figures emblématiques de la communauté, afin d’inspirer les jeunes. Il a également insisté sur la réhabilitation du respect des aînés, pilier essentiel de la culture Bè.

« C’est notre moment » : le message d’unité du chef canton

S’adressant directement aux jeunes, Togbui Aklassou a lancé un appel fort à l’unité, au dépassement des clivages et à la prise d’initiative :

 « Ne vous découragez jamais. C’est notre moment. Levons-nous comme un seul homme pour bâtir notre communauté. »

 

La jeunesse, actrice du développement endogène

Dans son message de clôture, l’honorable Germain Wona, parrain des assises, a exprimé sa fierté face à une jeunesse consciente et engagée.

« Vous êtes les véritables acteurs du développement endogène. Vous avez les compétences et la volonté. »

Il a réaffirmé l’engagement de la Fondation FADI à soutenir les initiatives de la jeunesse et à les accompagner dans la voie de l’excellence, la solidarité et la compétence.

 

Une mobilisation collective encourageante

Les représentants des groupes communautaires comme Bè Notre Communauté (BNC), le Comité de développement de Bè (CDB) et les femmes natives de Bè ont également délivré des messages d’encouragement aux jeunes, insistant sur l’importance de leur contribution active au renouveau de la communauté.

 

COMPOSITION DU COMITE DE SUIVI DES RECOMMANDATIONS :

 

Président : AGBOKA Yannick

 

Vice-président : MIHESSO Jean

 

Secrétaire général : MAWUTO Kokou

 

Secrétaire général adjoint chargé de la communication : AGBOSSOU Maurice Kuami

 

Trésorier général : AWALEGBEDJI Vincent

 

Trésorière adjointe chargée de la mobilisation : Ametoenyenou Céline

 

Conseillère : AMENU Kossiwa Edwige

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Albert AGBEKO

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