Face aux récentes manifestations sociales qui ont secoué la capitale togolaise et d’autres villes du pays, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) exprime sa vive préoccupation et appelle à la retenue.
Dans un communiqué officiel publié le 30 juin 2025 depuis Abuja, la Commission de la CEDEAO a déclaré suivre « avec préoccupation » les événements survenus au Togo, en particulier à Lomé, où des manifestations ont donné lieu à des pertes humaines et à d’importants dégâts matériels. Ces violences font suite aux tensions sociopolitiques croissantes dans le pays, notamment après l’entrée en vigueur de la nouvelle Constitution marquant le passage à la Cinquième République.
Un appel au dialogue et à l’apaisement
Pour la CEDEAO, la stabilité et la cohésion sociale sont des impératifs régionaux. L’organisation sous-régionale exhorte « toutes les parties prenantes » à faire preuve de responsabilité et à privilégier le dialogue. L’objectif : favoriser un climat socio-économique et politique apaisé, propice au développement durable et à la paix.
La Commission a également exprimé sa compassion envers les victimes des troubles récents et réaffirmé sa disponibilité à soutenir les efforts en faveur de la paix et de la stabilité en République Togolaise.
La CEDEAO en observatrice active
Alors que le Togo traverse une phase sensible de son histoire politique, marquée par des réformes contestées et un climat social tendu, cette déclaration de la CEDEAO rappelle le rôle d’arbitre et de médiateur que l’organisation entend jouer dans les crises régionales.
L’appel à la retenue lancé depuis Abuja intervient à un moment où plusieurs organisations de la société civile, des partis politiques de l’opposition et des responsables religieux dénoncent la montée des violences et appellent, eux aussi, à une sortie de crise par le dialogue.
Mais plusieurs acteurs politique, la CEDEAO est un acteur de la crise au Togo. Par sa position, elle a favorisé le maintien du régime en place. On se rappelle le rôle joué par son organisation à la suite de l’accession au pouvoir de Faure Gnassingbé en 2005 à la suite du décès de son père et ensuite en 2017 à la suite des mouvements populaires.
Clarisse AFANOU
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