BADOUMNALOU Bakpabati, le Togolais de Chine : « J’apprécie le côté travailleur et créatif des Chinois »
Parmi ces Togolais qui vivent aujourd’hui hors du Togo, figure BADOUMNALOU Bakpabati. Ce jeune togolais qui a quitté le pays en septembre 2018 est devenu, à la faveur de la crise au coronavirus, une star dans l’Empire du milieu. En effet, au début de la pandémie du coronavirus en Chine, au moment où tous les habitants de la province de Changzhou-Jiangsu, sa ville d’adoption, se terraient dans leur maison pour éviter de contracter le virus, Bakpabati en compagnie d’un autre compatriote ont bravé la peur pour appuyer bénévolement l’hôpital provincial. Ce geste de bravoure avait été à l’époque bien apprécié et fortement médiatisé par la presse chinoise donnant ainsi une notoriété à notre compatriote.
Parti du pays, il y a environ deux ans, notre compatriote travaille en Chine dans l’entreprise Lipute technology, spécialisée dans la fabrication de pneus. Si au départ, la langue a été un handicap à son intégration, aujourd’hui la barrière linguistique est vaincue et il s’est parfaitement intégré, avoue notre compatriote.
Les deux compatriotes togolais lors de leurs actions humanitaires
Dans la province de Changzhou-Jiangsu, il n’y a pas tellement de Noirs et certains n’ont jamais vu de Noir ; ce qui fait, dit-il que, « parfois quand ils (NDLR : la population de Changzhou-Jiangsu) vous voient dans la rue, ils vous approchent pour que vous soyez leurs amis, et d’autres n’hésitent pas à prendre des photos avec vous », raconte Bakpabati. Toutefois, il reconnait l’omniprésence du racisme dans la société chinoise. En même temps, il avoue beaucoup apprécier « le côté travailleur, bosseur et créatif des Chinois ».
Même loin du pays, Bakpabati porte le Togo dans son cœur. Il est d’ailleurs un grand ambassadeur de son pays dans l’Empire du Milieu. Aussi nourrit-il beaucoup de projets pour sa terre natale. Il avait même prévu revenir l’année dernière se ressourcer avant que la maladie ne bloque tout. Quoi qu’il en soit, il garde toujours le contact avec le pays et les amis restés au bercail. « Je profite de cette occasion pour saluer, au passage, tous ceux qui n’ont jamais cessé de nous appeler pour avoir de nos nouvelles depuis le début de cette pandémie. Ce qui me manque le plus est la famille et les repas africains » conclut-il.