Burkina Faso : Au moins 100 personnes tuées dans la région de Barsalogho
Al-Qaida a revendiqué l’attaque ce dimanche le 25 Août 2024, affirmant dans un communiqué avoir pris “le contrôle total d’une position de milice” à Barsalogho, dans la province de Kaya, une ville stratégique où les forces de sécurité ont l’habitude de combattre les terroristes qui tentaient de se rapprocher de la capitale, Ouagadougou.
L’attaque a eu lieu samedi 24 Août, dans la région de Barsalogho, à environ 40 km au nord de la ville stratégique de Kaya, qui, selon les analystes, abrite la dernière force permanente protégeant la capitale, Ouagadougou.
Les combattants ont ouvert le feu sur des équipes de personnes creusant des tranchées destinées à protéger les avant-postes de sécurité. Plusieurs soldats étaient portés disparus après l’attaque et les assaillants ont pris des armes et une ambulance militaire.
Au moins 100 corps ont été comptés dans des vidéos de l’attaque, a déclaré NASR. La presse associée n’a pas pu vérifier de manière indépendante les vidéos de compte, mais les vidéos examinées qui semblaient être originaires de la scène, montrant des corps empilés à côté des tranchées.
« Nous voyons des hommes, des femmes et des enfants étendus dans les tranchées qu’ils creusaient eux-mêmes. En fait, ils se sont transformés en fosses communes », a déclaré Haque, ajoutant que l’hôpital de la région a appelé des médecins, des infirmières et d’autres membres du personnel médical de Kaya pour soigner les blessés lors de l’attaque.
Lire aussi : Burkina Faso: at least 5 magistrates enlisted to serve at the front
Haque a également souligné que l’armée burkinabè savait vendredi qu’une attaque allait avoir lieu et a appelé la population à creuser des tranchées.
Les violences ont contribué à deux coups d’État en 2022. Pourtant, la junte militaire qui avait promis de mettre fin aux attaques a du mal à le faire, même après avoir recherché de nouveaux partenariats de sécurité avec la Russie et d’autres pays touchés par des conflits dans la région africaine du Sahel.
Au moins 4 500 personnes, soit une moyenne de 19 par jour, ont été tuées cette année dans des attaques perpétrées par des groupes armés dans le pays, selon Armed Conflict Location and Event Data Project, une organisation à but non lucratif basée aux États-Unis.
Le chef de la junte du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré – qui, selon les militants, incitait les critiques à rejoindre l’armée en guise de punition – a également demandé aux civils d’aider l’armée dans ses efforts de sécurité. Une force opérationnelle civile, les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), travaille déjà en étroite collaboration avec les militaires.
Les tranchées en cours de creusement dans la commune de Barsalogho font partie des nombreuses tranchées que les autorités ont exhorté les civils à contribuer à créer dans les zones que les terroristes cherchent à contrôler.
Les terroristes connaissent de plus en plus de succès en raison du manque de couverture aérienne efficace et du manque de renseignements de la part des forces de sécurité. Ils sont également actifs en raison du contrôle inefficace des zones frontalières du Mali et du Niger, deux pays également aux prises avec de violentes attaques. Les violations des droits de l’homme commises par les forces de sécurité du pays et le VDP ont également conduit davantage de personnes à rejoindre les terroristes.
Yaovi AGBEGNIGAN
E-Mail: togoscoop@gmail.com
Tél : (00228) 90 96 63 64/ 99 56 57 88 : Pour vos reportages, annonces et publicité, contacter le service commercial de votre site Togoscoop.
