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Crise au Cameroun : le colonel Beko’o Abondo, le « sauveur » des Camerounais ?

La crise post-électorale qui agite le Cameroun depuis la réélection contestée de Paul Biya face à Issa Tchiroma Bakary, le candidat du Front pour le salut national du Cameroun (FSNC), continue de secouer les cercles du pouvoir à Yaoundé. Alors que certains barons du RDPC réclament l’arrestation du leader de l’opposition, d’autres plaident pour un compromis politique allant jusqu’à lui proposer le poste de Premier ministre.

 

Des divisions au sommet de l’armée

 

Depuis le début des contestations, plusieurs hauts gradés de l’armée camerounaise se montrent prudents dans la gestion des manifestations. Des sources internes évoquent même des ordres de retenue, certains officiers ayant demandé à leurs éléments de ne pas ouvrir le feu sur les civils. Une posture qui aurait instauré un climat de méfiance au sein de la hiérarchie militaire.

 

Dans ce contexte, les autorités auraient intensifié la surveillance de plusieurs officiers, dont le Colonel Beko’o Abondo, figure influente de la Garde présidentielle (GP).

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Un homme puissant sous observation

 

Pilier de la sécurité rapprochée du chef de l’État, le colonel Abondo joue un rôle stratégique dans la protection du président et de l’institution. Son influence au sein de la GP fait de lui un acteur incontournable de la stabilité du régime, d’où la vigilance accrue des services de renseignement à son égard.

Selon plusieurs sources, cette surveillance aurait un objectif clair : prévenir tout risque de déstabilisation interne ou de coup d’État militaire, dans un climat politique particulièrement explosif.

 

L’homme des Israéliens

 

Le nom du colonel Abondo est également lié à des relations étroites avec les conseillers israéliens du président Biya.

Selon une enquête du magazine Jeune Afrique, c’est sur recommandation du général israélien Mayer Heres, consultant du palais d’Etoudi, que Paul Biya aurait renoncé en 2013 à nommer Joseph Nouma — alors pressenti — à la tête de la Garde présidentielle, lui préférant Raymond Beko’o Abondo.

 

Le général Heres, décrit comme un conseiller influent mais discret, aurait ainsi favorisé la montée en puissance de celui qui est aujourd’hui considéré comme l’un des hommes les plus puissants de la Garde présidentielle.

Toujours selon Jeune Afrique, cette proximité entre certains officiers camerounais et les conseillers israéliens suscite des tensions au sein de l’armée, où beaucoup voient d’un mauvais œil l’influence de ces « experts étrangers » dans les affaires sécuritaires du pays.

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Une vigilance justifiée

 

Dans un Cameroun sous haute tension, marqué par la défiance et les rivalités internes, la surveillance du colonel Abondo apparaît comme une mesure préventive pour éviter toute fracture au sein du système sécuritaire présidentiel.

Mais pour de nombreux observateurs, cette situation révèle surtout la fragilité du pouvoir de Yaoundé, confronté à la fois à une crise politique, à des divisions militaires et à une méfiance croissante au sommet de l’État.

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Dieudonné Djigbodi

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