Drame à Bukavu : Au moins 11 morts et une soixantaine de blessés dans des explosions lors d’un meeting du M23
Bukavu, RDC – Un rassemblement du groupe armé M23 a tourné au drame jeudi à Bukavu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), où au moins 11 personnes ont trouvé la mort et une soixantaine d’autres ont été blessées lors de deux explosions, selon une source hospitalière citée par l’AFP.
Une tragédie au cœur de Bukavu
Selon les informations recueillies, la tragédie s’est produite alors que des jeunes manifestaient en chantant pour exiger le retrait des troupes rwandaises du territoire congolais. D’après plusieurs témoignages, des militaires rwandais présents sur les lieux auraient réagi en lançant des grenades et en ouvrant le feu sur la foule.
Une source hospitalière a confirmé que 11 corps avaient été déposés à la morgue de l’hôpital général provincial de Bukavu, tandis que les blessés continuaient d’affluer. Des témoins sur place avaient initialement évoqué entre cinq et sept victimes mortelles.
Vives réactions de la classe politique
Face à ce drame, de nombreuses personnalités politiques ont réagi avec indignation. Moïse Katumbi, leader politique congolais, a fermement condamné cet attentat, soulignant que l’utilisation d’engins explosifs contre une population civile constituait un « crime de guerre imprescriptible ». Il a appelé à traduire les responsables en justice.
De son côté, le président de la République, Félix Tshisekedi, a exprimé sa profonde douleur face à cette tragédie. Il a adressé ses condoléances aux familles des victimes et exprimé sa solidarité envers les blessés. Dans son message, il a fermement condamné cet acte, attribuant la responsabilité à une « armée étrangère présente illégalement sur le sol congolais ».
Une situation de plus en plus tendue
Cet incident survient dans un contexte déjà tendu dans l’est de la RDC, où les affrontements entre groupes armés et les forces gouvernementales se multiplient. La présence de troupes étrangères et les accusations mutuelles entre la RDC et le Rwanda contribuent à l’escalade des tensions. La communauté internationale est appelée à réagir pour éviter une nouvelle dégradation de la situation.
L’attaque de Bukavu met une fois de plus en lumière la violence persistante qui frappe l’est du pays et soulève de nombreuses questions sur les moyens de ramener une paix durable dans cette région meurtrie.
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