Le mercredi 5 février, l’Institut Français du Togo a accueilli une table ronde mêlant art et débat, initiée par Togo Créatif. Dans un cadre propice à la réflexion, le Magic Mirrors a vibré au rythme des échanges et de la danse contemporaine, interpellant sur la liberté d’expression et la place du genre dans un monde en mutation, où les disparités entre cultures, pays et continents se creusent dangereusement.
Avant de plonger dans les débats, les participants ont assisté à un extrait de la performance Libre De Droits, une création portée par l’artiste Hélène Taddei Lawson et son groupe de chorégraphes. Cette œuvre, par ses mouvements expressifs et sa force visuelle, a posé les bases d’une discussion intense sur les droits humains et ceux des femmes en particulier.
La table ronde a réuni diverses associations féminines œuvrant pour la promotion des droits des femmes, leur autonomisation et l’éducation des jeunes filles. Aux côtés de ces militantes engagées, des artistes plaçant la femme au cœur de leurs créations étaient également présents.
Les échanges ont mis en lumière plusieurs problématiques, telles que la difficulté d’exercer librement en raison de préjugés, le droit à l’éducation des filles bafoué, la discrimination positive et le rôle des hommes.
Les participants à cette table ronde ont témoigné des obstacles qu’ils rencontrent, entre stigmatisation et absence de reconnaissance de leur combat.
Pour eux, il est essentiel d’encourager les filles à prendre position. Il est impératif d’inciter les jeunes filles à s’affirmer et à occuper des postes de décision dans tous les domaines.
Former les hommes à soutenir l’égalité des genres est apparu comme un levier essentiel. L’idée de les sensibiliser à une éducation équitable des enfants et à l’accompagnement des femmes dans la gestion du foyer et des responsabilités a été soulevée.
Cette rencontre est aussi un appel à l’action. Car, au-delà des constats, elle a été un moment de prise de conscience et d’engagement. La nécessité d’unir les forces, d’éduquer et de sensibiliser dès le plus jeune âge a été soulignée. La danse, utilisée comme moyen d’expression et de revendication, a prouvé qu’elle pouvait être un vecteur puissant pour porter ces combats.
La table ronde a ainsi démontré que l’art et la parole peuvent se conjuguer pour éveiller les consciences et bâtir un avenir où les droits des femmes ne seront plus un combat, mais une évidence.
Edith AWOUZOUBA
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