

48h, c’est le temps qu’il a fallu au gouvernement pour réagir officiellement au drame survenu le 27 septembre 2023 à N’Gobo, localité située dans la préfecture de Blitta. Ailleurs, le Président de la République ou le Premier ministre en personne s’exprimera surtout que le drame se produisait en plein conseil des ministres.

Dans ce hameau perdu dans la savane de Blitta, fief du Président de la République, Faure Gnassingbé, ne l’oublions pas, qui a fait ses débuts en politique en étant un élu de la circonscription électorale de Blitta. Cette préfecture élit majoritairement des députés du parti au pouvoir à l’Assemblée nationale à plus de 97% des voix et dont l’un des tout derniers n’est autre que l’actuel secrétaire exécutif d’UNIR, Atcholé Aklesso. N’Gobo, dans ce fief du parti au pouvoir n’a pas d’école digne de ce nom. C’est inadmissible !
Il est regrettable qu’en 60 ans d’indépendance qu’on en soit encore à ce niveau. Les murs d’une école en terre battue, en banco, sans structure, sans fer à béton ni chaînage en dur.
Mais allez-y savoir combien de camions de sable, de gravier, de fer à béton, de matériaux de construction, de finition comme matériaux de plomberie, de peinture, d’électricité destinés aux chantiers publics sont détournés vers les chantiers personnels.
Pendant que le ministre Kokoroko s’époumonait à fermer les écoles privées, il y a pire chez lui. D’Agbalépédogan à Blitta, l’école togolaise est en ruine. Il faut agir le plus vite.
Et quand deux écoliers dans le hameau de Blitta, à la quête du Savoir, meurent à l’intérieur d’une école, dans des conditions atroces, fautes d’infrastructure adaptée, ce n’est pas d’une promesse de réhabilitation il doit être question mais situer les responsabilités dans ce drame. Car ces promesses on en trop fait à chaque drame mais elles demeurent des lettres mortes. Il faut plutôt rompre avec l’impunité. Rompre avec l’impunité, c’est sanctionner chaque agent qui par négligence cause la mort d’autrui dans l’exercice de sa fonction. Sans cela ces genres de drames se répèteront toujours.
Nous sommes fatigués de voir des parents pleurer dans des cours d’école parce que leurs enfants qui sont allés chercher la connaissance ont passé de vie à trépas par la faute des adultes. Il faut que cela cesse !
Francine DZIDULA
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