Faure Gnassingbé à Paris pour la réouverture de Notre-Dame de Paris, pendant que le Grand Marché de Lomé attend toujours sa reconstruction
Le président togolais, Faure Gnassingbé, est présent dans la capitale française pour assister à la réouverture officielle de la Cathédrale Notre-Dame de Paris. Ravagé par un incendie dans la nuit du 15 avril 2019, cet emblème de l’art gothique a été restauré à l’identique grâce à un chantier titanesque mené sur cinq ans. L’événement, qui marque la renaissance de cet édifice emblématique, réunit une quarantaine de chefs d’État et de gouvernement venus du monde entier.
La réouverture de Notre-Dame, symbole de résilience et d’efforts coordonnés, évoque inévitablement un autre site emblématique : le Grand Marché de Lomé. Ce haut lieu de l’économie togolaise, connu sous le nom d’Assigamé ou Grand Marché d’Adawlato, a lui aussi été ravagé par un incendie en janvier 2013. Cependant, contrairement à Notre-Dame, la promesse de sa reconstruction rapide faite par Faure Gnassingbé à l’époque n’a toujours pas été concrétisée, plus de dix ans après le drame.
Alors que les Français célèbrent la résurrection de Notre-Dame, les commerçantes togolaises restent dans l’expectative. Beaucoup d’entre elles continuent de mener leurs activités dans des conditions précaires, attendant des locaux modernes qui tardent à voir le jour. Cette situation est d’autant plus frappante que leurs voisins immédiats, en l’espace de dix ans, ont inauguré plusieurs dizaines de marchés modernes.
La reconstruction rapide et spectaculaire de Notre-Dame met en lumière les lenteurs dans le dossier du Grand Marché de Lomé. Elle suscite également des attentes renouvelées au sein de la population togolaise, qui espère voir Lomé redevenir un véritable carrefour commercial régional. Avec l’approche du 12e anniversaire de l’incendie d’Assigamé, les commerçants et commerçantes togolais formulent un vœu : voir leur marché renaître sous une forme moderne et futuriste, pour prendre leur revanche.
Si la résilience française inspire, elle interpelle également sur la nécessité d’une action concrète pour préserver les symboles économiques et culturels du Togo. Faure Gnassingbé, en assistant à cet événement international, rappellera-t-il au monde et à lui-même l’importance d’agir pour redonner à Lomé l’éclat qu’elle mérite ? Le temps nous le dira.
Francine DZIDULA
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