

Vue d’ensemble des responsables du Fonds

Les actes de détournements des fonds publics, de la corruption érigée en système de fonctionnement et des crimes de sang opérés par certains citoyens en charge de la gestion des biens publics restent impunis. En conférence de presse le mercredi 23 mars 2022 à Lomé, le Fonds de solidarité pour la promotion des droits syndicaux, humains et le Développement Economique, Social et Culturel (FONDESC) a lancé une campagne de lutte contre ces fléaux qui gangrènent et constituent un frein pour le développement du pays de Faure Essozimna Gnassingbé.
Cette campagne de lutte contre la corruption, le détournement et l’injustice sociale, précise le président de FONDESC, vise à sensibiliser et à attirer l’attention de l’autorité sur la vie chère. « Les citoyens se plaignent qu’aujourd’hui, la vie devient de plus en plus chère mais au même moment, les gens profitent de la corruption pour s’enrichir, ce que nous trouvons anormal. Cela fait partie de l’impunité et de l’injustice sociale. C’est pour ça que nous devons engager cette campagne pour attirer l’attention de l’autorité sur cette situation déplorable et invivable » a laissé entendre Me Claude Amegan, président de FONDESC
Lors de cette campagne, a-t-il poursuivi, nous allons mener des activités qui pourront nous aider à amener l’autorité à taper sur la table. « La corruption au Togo a atteint le haut niveau selon le tableau de l’HAPLUCIA. Et donc nous voulons mener des activités sur les médias et d’autres pour attirer l’attention de l’autorité sur le phénomène et à le booster à pouvoir agir contre la vie chère » a indiqué Me Claude Amegan
Me Claude Amegan, le président du FONDESC
Notons que la campagne de lutte contre ces calamités a suscité l’adhésion d’autres organisations notamment la Ligue des Consommateurs du Togo (LCT), la Fédération des Industries du Togo (FIT) et la Fédération des Travailleurs du Bois et de la Construction (FTBC).
Une communication sur la corruption a été présentée lors du lancement de cette campagne par Dodji Nettey Koumou, président de Veille Economique. Selon l’étude faite par l’HAPLUCIA, informe le communicateur, 79% des corrupteurs au Togo sont les hommes et les femmes riches dont les puissants à savoir les préfets, les magistrats et des hommes politiques. « L’étude de l’HAPLUCIA a montré que les femmes sont les plus corruptrices que les hommes. En fait, les gouvernants ont reconnu que la corruption est un mal qui existe dans notre pays et il faut déployer les moyens ou prendre des initiatives pour la combattre. Concernant le détournement des fonds publics, le Togo occupe la 3ème place dans la CEDEAO après le Nigéria et la Côte-d’Ivoire mais dans la zone UEMOA, il est le 2ème avec 33% du total de ressources issue de la corruption qui sorte de notre pays » fait savoir Dodji Nettey Koumou
Koumou Dodji, le communicateur
FONDESC compte créer et soutenir un lien de solidarité entre les organisations en vue de mobiliser les énergies dans le cadre de la lutte contre la corruption, le détournement des fonds publics et l’injustice sociale.
Marc GNAZOU
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