François Boko : La BTCI est retombée dans les mains de la «minorité pilleuse et de ses ramifications»
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La semaine dernière, le gouvernement togolais, réuni en conseil des ministres, a décidé de céder sa part dans le capital de la banque togolaise pour le commerce et l’industrie (BTCI) au privé. Ce qui fait passer ce fleuron de l’économie nationale du giron public au privé. Si le sujet suscite intérêt dans l’opinion, en revanche il est très peu commenté par la classe politique. L’un des rares acteurs politiques à intervenir sur le sujet est l’ancien ministre de l’Administration territoriale François Akila-Esso Boko.
Dans un tweet l’ancien chef d’escadron de la gendarmerie nationale estime que la privatisation de la BTCI est un fiasco. « La banque est en banqueroute du fait d’une gestion calamiteuse. Elle a été transformée en véritable caisse noire. Les parvenus, les coquins et coquines du régime y puisaient sous couvert de prêts exorbitants pour la plupart non-remboursés », écrit-il. C’est pourquoi pour la sortir de la griffe de ses prédateurs et y instaurer une nouvelle gouvernance, plus respectueuse de l’orthodoxie bancaire, sa privatisation paraissait inéluctable, reconnait-il. Mais grâce à un tour de passe-passe grotesquement monté, la BTCI est retombée dans les mains de la «minorité pilleuse et de ses ramifications».
« Hélas, ce qui devait être une opération de sauvetage s’est transformée en véritable braderie du patrimoine national. Le secteur privé togolais n’a été ni sollicité ni associé », regrette-t-il.
L’ancien ministre a appelé les autorités togolaises au sens de responsabilité et de patriotisme afin que la privation en cours de la BTCI en cours de l’UTB n’aboutisse pas au fiasco de la BTCI.
Toutefois, tient-il à préciser aux hommes d’affaires et structures étrangères qui ont servi d’écran et de prête-nom à cette opération de main-basse sur la BTCI, qu’en temps opportun « la BTCI retournera dans le patrimoine national » ;conclut-il.
Albert AGBEKO
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