Ghana/Détails sur la façon dont deux journalistes ont arrêté trois Chinois à “Galamsey”
Deux journalistes ghanéens, Okatakyie Afrifa-Mensah et Kwame Appiah Kubi, ainsi que d’autres membres de l’équipe, ont arrêté trois ressortissants chinois qui auraient exploité illégalement la réserve forestière de Tano Nimire, dans le district de Samreboi, dans la région du Nord-Ouest.
Dans une interview exclusive avec le journaliste de GhanaWeb Amos Manteaw, plus connu sous le nom d’IGP, le 30 août 2024, Okatakyie Afrifa-Mensah a révélé qu’ils étaient à Takoradi pour des activités sans rapport.
Cependant, après avoir pris connaissance des activités Galamsey [exploitation minière illégale] en cours dans les réserves forestières, ils ont décidé d’agir et d’arrêter les coupables.
« Alors, quand je suis arrivé là-bas, le niveau de destruction causé m’a contraint à m’en remettre aux arrestations des citoyens. Je les ai arrêtés et remis à la police. Heureusement, nous avions du matériel de protection, notamment des serpents, nous avons donc dû utiliser un minimum de force pour les arrêter. Il y aurait fait de la résistance, mais si vous voyiez la colère dans mes yeux, vous sauriez que nous ne la tolérerions pas. Au départ, ils essayaient de tâter le terrain pour voir si je reculerais, mais bien sûr, vous me connaissez, je ne le ferai pas. Quand je décide de quelque chose, je le mène à bien », a-t-il déclaré.
Selon lui, ils ont mené l’opération sur la base de l’article 12 de la loi sur les infractions pénales et autres, qui permet aux citoyens d’arrêter les personnes qui se comportent mal dans la société.
Les individus arrêtés, identifiés comme étant Li Zhengang (51 ans), Li Derui (35 ans) et Li Baosheng (55 ans), ont été appréhendés sans l’aide des forces de sécurité locales.
Alors que les travailleurs ghanéens ont été épargnés, les trois ressortissants chinois ont été remis au commandement de la division de police d’Asankragua pour une enquête plus approfondie.
Après leur arrestation, les trois hommes ont été déférés au tribunal, où ils ont été placés en détention dans l’attente d’une enquête plus approfondie et d’une procédure judiciaire.
« Nous avons dit à la police que ces personnes se livraient à des activités illégales que nous considérions comme de l’exploitation minière illégale. Après enquête, avec leurs documents, ils n’ont pas pu en fournir ni prouver qu’ils avaient été autorisés à entrer, nous les avons donc remis à la police pour enquêter et poursuivre en justice ».
S’adressant au surintendant du commandement de la police de la division Ntori Asankragua, il a refusé de fournir plus de détails et a restreint l’équipe de presse au quartier général.
Yaovi AGBEGNIGAN
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