Les dernières décisions de l’autorité de régulation de la presse togolaise a fait déborder le vase. En effet, Zeus Komi Aziadouvo, président du comité technique de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC), vient de jeter l’éponge.
L’ancien directeur de publication du quotidien « Liberté » a démissionné dans la soirée de ce 1er février 2023 de la HAAC. Cette démission fait suite à deux décisions rendues publiques cet après-midi du 1er février 2023 par l’institution de régulation. Dans cette décision, la HAAC suspend coup sur coup deux journaux pour 3 mois dont l’un est la propriété de Zeus Aziadouvo.
Pour le journaliste-écrivain-realisateur qui n’a pas apposé sa signature en bas des décisions, ces dernières éloignent l’autorité de régulation de sa mission première qui est de « garantir et d’assurer et la protection de la presse et des autres moyens de communication de masse » et par conséquent, « nous hypothéquons notre indépendance en cédant aux désidératas des groupes politiques dont l’agenda est d’imposer la loi du silence. Nous sommes même allés jusqu’à remettre en cause ce que nous faisons en tant qu’institution constitutionnelle de régulation », motive-t-il dans sa lettre de démission avant de remettre sa démission au président de l’institution Telou Pitalounani.
Si le patron de « Liberté » a été durant les sept années passées au sein de l’institution la seule voix discordante, il n’en demeure pas moins que sa démission est une demie surprise. Le mandat de l’actuelle institution, arrivé à terme depuis le 8 juin 2021, la période qui sépare cette date à d’aujourd’hui n’est qu’un bonus pour les membres de l’institution car en principe, ils devraient être remplacés depuis. Et puis l’ancien directeur de publication de Liberté avait laissé entendre qu’il ne rempilerait pas pour un second mandat.
« Je suis venu en homme libre et je repars en homme libre. J’estime avoir joué ma partition. Chacun pourra juger. Mais la vie ne s’arrête pas à la HAAC et je ne regrette en rien mon passage là. J’ai décidé en mon âme et conscience de tourner la page et écrire un nouveau chapitre de ma vie », avait-il déclaré au moment de l’appel à candidature pour le renouvellement de l’institution.
Mais cette démission de Zeus Aziadouvo, après l’expérience non glorieuse de l’UFC au sein du gouvernement RPT-UFC est un camouflet à ceux qui croient qu’on peut changer ce régime de l’intérieur en s’acoquinant avec lui.
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Francine DZIDULA
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