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YAS ET CONFAM

Interview Général Béréna Gnakoudè : « L’ANASAP n’a pas l’exclusivité de la gestion de la salubrité. Elle ne vient qu’en appui aux communes »

YAS ET CONFAM

La publication récente du classement des villes africaines les plus propres par Jeune Afrique Intelligent a relancé le débat sur l’état de la salubrité dans la capitale togolaise. A cet effet, votre site d’information Togo Scoop a approché le premier responsable de l’Agence en charge de la salubrité à Lomé, le Général Béréna Gnakoudè qui a bien voulu répondre à nos questions à travers cette interview exclusive.
Bonne lecture…

Togo Scoop : Jeune Afrique intelligent a dévoilé il y a quelques semaines, le classement des villes africaines les plus propres. Comment appréciez-vous ce classement ?

TOGOCOM DEVIEN YAS

Général Béréna Gnakoudè : Tout d’abord nos félicitations à la ville de Cotonou. Ce classement interpelle les acteurs togolais qui ont en partage les activités de l’assainissement et de la salubrité dans le grand Lomé (le District, les communes, l’Anasap, la Direction de l’assainissement, L’Agence nationale de la protection civile, La Direction Générale des Infrastructures et Equipements Urbains, les Travaux publics) à faire plus pour espérer que Lomé soit à son tour dans le peloton de tête.

Togo Scoop : Malgré des dotations conséquentes accordées à l’ANASAP, Lomé ne figure pas dans les villes les plus propres du continent même si la capitale togolaise est dans la moyenne.

Général Béréna Gnakoudè, DG ANASAP

Général Béréna Gnakoudè : D’abord l’ANASAP n’a pas l’exclusivité des compétences de l’Assainissement et de la salubrité du grand Lomé. Elle partage ces activités avec les acteurs cités plus haut.
Ensuite, j’aimerais clarifier les spéculations qui se font ça et là sur les dotations financières de l’agence. Les ressources de l’agence proviennent de deux budgets : Un transfert annuel de l’Etat depuis sa Création en 2013 qui lui sert de budget de fonctionnement. Le 2ème budget est un transfert que l’Office Togolais des recettes (OTR) envoi à l’Agence suite au décret N°2021-039/PR fixant le taux de répartition des recettes fiscales et des recettes de prestations de services entre les communes, les Districts Autonomes, le Fonds d’Appui aux collectivités territoriales et l’Agence nationale d’assainissement et de salubrité publique. Cette somme qui varie entre 1 milliard 100 -1milliard 200 par an, sert à assurer le transport des déchets des six communes de la préfecture d’Agoè et Golfe 7 vers le centre d’enfouissement technique d’Aképé.

C’est l’occasion d’expliquer le système de gestion des déchets à Lomé. Les 13 communes du grand Lomé sont responsables de la collecte des déchets ménagers de leurs territoires communaux vers un site aménagé dénommé centre de transit. De ces centres, l’ANASAP utilise les fonds de l’OTR mentionnés ci-dessus pour assurer le transport des déchets vers la décharge finale par le biais des entreprises sélectionnées par appels d’offres.
Au Benin, l’un des avantages qui a contribué au bon classement de la ville de Cotonou est la création de la Société de Gestion des Déchets et de la Salubrité du Grand Nokoué (SGDS-GN) qui gère seule la salubrité. La SGDS assure le ramassage des ordures, le balayage des rues et l’installation de poubelles publiques dans presque tous les quartiers de la ville.
Je tiens à rappeler qu’avant la décentralisation, l’ANASAP s’occupait seule de la salubrité avec l’ancienne délégation spéciale. En 2019 avec l’effectivité de la décentralisation, des réformes ont été opérées avec la répartition des tâches entre les différents acteurs du domaine. Ainsi, l’ANASAP n’a pas l’exclusivité de la gestion de la salubrité. Elle ne vient qu’en appui aux communes qui sont les acteurs de premier plan car c’est la loi sur la décentralisation qui leur confère ce statut.
N’occultons pas les grands principes de la décentralisation que sont l’autonomie et la libre administration. Au nom de ces principes, chaque commune gère son territoire selon ses priorités et l’ANASAP ne peut aller contre et ne peut leur apporter son appui qu’à leur demande.

 

Togo Scoop : Que faire pour propulser Lomé au premier rang du classement comme les capitales qui nous entourent ?
Général Béréna Gnakoudè : Ces classements tiennent compte de plusieurs paramètres dont l’ANASAP n’est pas en charge. Le gouvernement s’étant engagé à rendre le Togo encore plus attractif. J’ai foi en une métamorphose de Lomé.

Propos recueillis par Albert AGBEKO
E-Mail: togoscoop@gmail.com
Tél : (00228) 90 96 63 64/ 99 56 57 88 : Pour vos reportages, annonces et publicité, contacter le service commercial de votre site Togoscoop.

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