La militante politique et sage-femme Grâce Koumayi Bikoni a été arrêtée ce vendredi en début d’après-midi à son domicile dans le quartier Agoè-Nyivé.
Une arrestation surprise à son domicile
Selon les témoignages recueillis, il était exactement 14 h 25 lorsque Grâce Koumayi Bikoni est descendue d’une moto qui la ramenait chez elle. À son portail, quatre individus à bord d’un véhicule immatriculé au Bénin (RB 3578 BM) l’attendaient. Deux d’entre eux, se présentant comme des éléments de la gendarmerie, lui ont intimé l’ordre de les suivre au Service central de recherches et d’investigations criminelles (SCRIC) pour une affaire « la concernant ».
La militante n’a pas eu le temps d’embrasser ses deux enfants, qui rentraient de l’école au même moment. Entre les pleurs du benjamin, qui voulait la suivre, et la précipitation des agents qui la pressaient, elle a seulement pu confier ses enfants à une voisine avant d’être conduite vers le SCRIC.
Une militante déjà ciblée par les autorités
Les raisons exactes de cette nouvelle interpellation ne sont pas encore connues. Toutefois, Grâce Bikoni avait déjà été arrêtée le 6 juin 2025, lors de la première grande manifestation organisée par le Mouvement du 6 juin (M66) contre les autorités togolaises. Elle avait alors dénoncé des traitements inhumains et dégradants subis en détention, ce qui avait suscité une vague d’indignation dans les milieux militants et sur les réseaux sociaux.
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Depuis sa libération, loin de se faire discrète, la sage-femme s’est au contraire montrée plus active. Elle multipliait ses prises de parole en ligne et ses déplacements de terrain. Sa dernière sortie remonte à la veille de son arrestation, lorsqu’elle s’est rendue à Kpomé pour apporter son soutien aux populations affectées par les expropriations de terres par l’État.
Cette interpellation ravive l’inquiétude d’autant que la militante est mère de deux enfants en bas âge.
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Francine DZIDULA
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