Passerelles sur les routes togolaises : Et si vous leur disiez que c’est pour eux ?
Pour faire face aux accidents de circulation qui font des victimes sur les routes togolaises surtout dans le rang des piétons, le gouvernement a fait construire des passerelles qui enjambent certaines artères à forte densité humaine.
C’est ainsi qu’au grand-marché, au niveau du camp FIR, à Légbassito des passerelles ont été érigées.
Mais plusieurs mois après la mise en service de ces ouvrages d’art, le constat est qu’à son nez et à sa barbe et à des heures de pointe, les piétons continuent toujours par traverser la chaussée sans les emprunter.
Au grand-marché, les weekends, elles servent seulement aux sportifs qui montent là-dessus pour faire des exercices.
Pour le reste de la population, ce n’est pas son affaire l’usage de ces passerelles. Il continue par traverser la chaussée.
Se pose alors le problème de communication. Est-ce qu’une communication a accompagné la mise en service de cet ouvrage. Nous sommes à la veille de la reprise des classes, une période de forte affluence sur les routes. La population sait-elle que c’est pour elle que ces passerelles sont érigées ?
Dans ce pays où tout se règle par la force, on ne sait jamais, vous pouvez décidé de les emprunter et les policiers vont vous matraquer vous demandant qui vous a dit de monter sur ça ? L’homme prudent voit le mal de loin. Certainement que les gens ont peur.
Il se peut que c’est ça qui explique leur réticence à les utiliser, préférant leur vieille méthode. Mais si tel n’est pas le cas. Ne parlez pas si fort. Il ne faut pas que les Ivoiriens nous écoutent. Façon ils font le show avec leur pont qui a coûté des centaines de milliards, s’ils entendent qu’à côté on ne connait pas passerelle, c’est fini pour nous. De grâce, ne parlez pas si fort.
Après plus de 50 ans de règne familial, les Togolais ne connaissent pas un échangeur, encore moins une autoroute, et quand on vient subitement leur construire une passerelle, il faut leur dire à quoi elle sert, sinon pour eux c’est juste des poteaux posés en ville.
Faut pas fâcher, nous samuzer. On est où laaaa ?
Albert AGBEKO
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