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Rapport sur la gestion des fonds Covid-19 : Une dizaine d’organisation interpelle le chef de l’Etat à situer les responsabilités

C’est le sujet qui cristallise les attentions ces derniers dans l’actualité nationale. Il a aussi retenu l’intérêt d’une dizaine d’organisations de la société civile qui ont organisé une conférence de presse ce lundi pour appeler le gouvernement à instruire le parquet afin que les auteurs de ces malversations soient punis.

Ils sont au total 11 organisations des connus au moins connus. Mais toutes ont une seule préoccupation : que les anomalies constatées par la Cour des comptes ne restent pas impunies.

« C’est notre première sortie. Au-delà, nous avons d’autres actions que nous allons mener pour que si rien n’est fait à la suite de cette sortie, nous puissions aller à d’autres actions », a déclaré Aklesso Atcholi, le président de l’association des victimes des tortures du Togo.

TOGOCOM

Ces organisations se disent « étonnées » par la réaction du gouvernement. Cette sortie du gouvernement procède de la « banalisation de l’ampleur des observations faites par les auditeurs du rapport alors que sous d’autres cieux, des gouvernants soucieux des intérêts des populations et préoccupés par la bonne gouvernance, s’indigneraient autant que les populations et instruiraient le Parquet à ouvrir des informations à ce sujet, ceci dans le but de rassurer les citoyens de leur bonne foi en attendant que la justice ne situe les responsabilités », soulignent ces organisations.

Si la sortie du gouvernement est mal appréciée, le silence de la justice n’est pas non plus du goût de ces organisations qui l’assimile au fait que la justice reste sous la coupole de l’Exécutif. « Pendant ce temps, l’appareil judiciaire est resté dans son état comateux. Au moment où pour les mêmes faits, certains Procureurs de la République ont pris leurs responsabilités pour poursuivre les mis en cause, le procureur de la République garde ici le silence. Ceci repose le véritable problème de l’indépendance de la justice vis-à-vis de l’influence de l’Exécutif au Togo », notent les signataires de la déclaration.

Pour Emmanuel Sogadji, le président de la Ligue togolaise des consommateurs (LCT), le président des organisations signataires de la déclaration, la certification du rapport par la Cour n’est pas synonyme de transparence.

« Dans un processus d’audit, il est difficile qu’un auditeur travail et qu’il ne certifie pas à la fin. On certifie sous réserve ou on rejette. Mais les cas de rejet sont rares, vous ne les trouverai pas. Lorsque de rejet interviennent lorsque les mis en cause n’ont pas répondu. Vous n’avez eu rien à consigner, c’est en ce moment qu’on rejette catégoriquement. Dans ce cas, il y a des gens qui ont répondu, qui ont donné des explications. La Cour a annulé ces observations et a maintenu certains parce qu’elle ne les trouve pas trop convaincant. Donc, le fait de dire qu’on a certifié conforme ne veut pas dire que les observations ne sont plus valables. Non ! ce n’est pas un quitus », explique-t-il avant d’admettre qu’on a passé des marchés comme bon vouloir, ce sont des signes de corruption.

HCRUNN

De ce fait, les organisations de la société civile dénoncent cette situation.

“Le rapport de la Cour des comptes nous montre que les fonds n’ont pas été bien gérés. La sincérité des dépenses est loin d’être transparente. Nous avons remarqué aussi que la Primature et le Ministère de l’économie numérique n’ont pas daigné répondre. En réalité, c’est un mauvais signe, ces ministères incarnent un haut niveau de la République, ils doivent donner l’exemple à une institution de la République qui veut faire un audit. Malheureusement cela n’a pas été le cas, nous dénonçons cette situation”, concède Sogadji qui interpelle le chef de l’Etat.

La responsabilité revient au chef de l’Etat qui est le magistrat suprême de la république, c’est lui qui doit savoir là où il doit amener le bateau. Il doit ordonner que des enquêtes plus poussées et la responsabilité se situe à tous les niveaux“.

 

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Clarisse AFANOU

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