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Réformes dans l’enseignement supérieur : Quand le ministre Ihou-Wateba dicte ses ordres

 

Le ministre Ihou dicte ses ordres. Les professeurs d’université à la retraite qui pour la plupart sont des Directeurs académiques des universités privées ont peur de lui faire remarquer qu’il fait fausse route.

On parle d’harmonisation des diplômes des privés et du public. Il y a des universités togolaises qui ont des partenariats avec des universités étrangères et qui offrent des formations dans des filières spécifiques inexistantes dans les universités publiques.

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Dans les universités publiques les enseignants sont 20 fois mieux payés que ceux du privé. Les effectifs sont pléthoriques dans le public où les enseignants n’ont pas l’obligation de résultat. Dans le privé, il y a problème d’effectif et difficultés de paiement des enseignants soumis à l’obligation de résultat.

Les fondateurs éprouvent d’énormes difficultés pour recouvrer les frais chez les parents d’élèves.

Habituellement, les établissements du privé font leur rentrée après les universités publiques parce qu’elles attendent le reflux des étudiants qui n’ont pas pu s’inscrire dans le public.

Des voix ne cessent de s’élever pour demander l’arrêt des cours en ligne, véritable catastrophe à l’université de Lomé.

Comment peut-on harmoniser ?

Le drame dans cette histoire d’harmonisation forcée des programmes est que les enseignants impliqués dans processus sont mis à l’écart. Ils se demandent comment les choses vont se faire lorsqu’à une semaine de la rentrée certains ont reçu précipitamment des intitulés de cours sans contenu ni objectifs spécifiques.

Et pourtant un cours ça se prépare longtemps avant. Dans le cas d’espèce on demande aux enseignants de se débrouiller chacun à son niveau. Forcément pour les mêmes intitulés les contenus vont varier. A la fin l’examen sera organisé sur la base de quel contenu ?

Certains établissements privés en raison de l’imposition de la date de rentrée académique ont dû supprimer certaines filières parce qu’ils n’ont pas d’inscrits à cette date.

 

Lire aussi: Universités Privées : Pourquoi le Prof IHOU WATEBA semble conduire le projet comme une punition contre X ?

 

Plusieurs anciens profs d’université de Lomé sont Directeurs académiques des universités privées. Ils savent dans leur for intérieur que l’aventure dans laquelle l’enseignement supérieur privé est embarquée est sans issue. Mais ils ont peur de dire au ministre Ihou-Wateba qu’il confond vitesse et précipitation.

Ce dernier veut à tout prix imposer des enseignants ayant le grade de CAMES. Or, la plupart des enseignants du privé sont des professionnels.

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Les enseignants titulaires de doctorat à qui le ministre a laissé croire qu’il allait les aider à souscrire aux grades du CAMES se sentent enfarinés.

Des experts du CAMES font remarquer que le grade d’assistants associés attribué aux enseignants du privé titulaires de doctorat par décret pris par le ministre ne correspond à rien dans le langage du CAMES.

Dans cette logique, à terme les enseignants des universités publiques qui ont maille à partir avec des effectifs pléthoriques seront imposés dans le privé. Accepteront-ils des honoraires minables comme les autres ?

Au plan technique, cette réforme crée plus de problèmes qu’elle n’en résout. En effet,

-Tous les cours ne sont pas définis ni harmonisés

– Dans la sous-région pour les filières techniques on peut passer du BT au BTS jusqu’ au doctorat. Le ministre Ihou interdit ça au Togo.

– Il va se poser le problème de salles pour les examens étant donné que l’université de Lomé est surpeuplée

– Il y a un problème d’argent derrière puisque tous les candidats aux examens devront payer les frais de dossier.

-Aucun cadre juridique ne couvre toute cette pagaille organisée.

-Les désirs de Majesté sont des ordres et sont érigés en lois de la république.

-Aucun acteur n’a le droit de faire une quelconque remarque sans être rabroué par le ministre.

 

 

 

Clarisse AFANOU

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