Sans surprise Faure Gnassingbé, l’actuel Président de la République togolaise et chef du parti politique Union pour la république (UNIR) a été désigné ce samedi 3 mai 2025 président du conseil des ministres (PCM). C’était au cours d’une séance solennelle des députés de l’Assemblée nationale.
A peine 20 mn ont suffi pour que le président du parlement Adedze Kodjo informe les députés du choix du PCM par le parti majoritaire, UNIR en l’occurrence, de la désignation de Faure Gnassingbé comme président du conseil.
« En notre qualité du président de l’Assemblée nationale, nous avons pris acte de cette désignation conformément à nos textes », a poursuivi M. Adedze avant de se lever pour lire les articles qui encadrent cette désignation.
« Tout l’honneur est pour nous de vous informer de la désignation de Faure Essozimna Gnassingbé en qualité de président du conseil des ministres », a annoncé le président du parlement sous les acclamations des députés suivit du chant de l’hymne national.
Cette désignation marque une étape importante dans la vie politique de notre chère nation, a encore souligné le président du parlement. « Conformément aux dispositions constitutionnelles, nous avons déjà saisi la Cour constitutionnelle pour l’organisation de la cérémonie solennelle de la prestation de serment du président du conseil », a rappelé M. Adedze qualifiant la journée de mémorable et le début d’une nouvelle ère pour notre pays.
« La désignation de Faure Gnassingbé comme président du conseil est une promesse d’avenir, une promesse de renouveau » ; souligne-t-il.
A noter que contrairement aux usages dans les régimes parlementaires, au Togo le président du conseil des ministres qui concentre tous les pouvoirs dans ses mains n’est pas un élu. Son titre de président du parti majoritaire lui confère tous les pouvoirs.
Après cette désignation les députés sont convoyés par bus vers la place des fêtes de la présidence où aura lieu la séance de prestation de serment du nouveau président du conseil Faure Gnassingbé.
Notons que c’est la 6ème fois en 20 ans que Faure Gnassingbé prête serment devant la cour constitutionnelle. La première fois c’était au lendemain du décès de son père Gnassingbé Eyadema qui avait dirigé le pays durant 38 ans, quand l’armée l’avait imposé au pays. Il avait juré à l’époque respecter la constitution, une constitution qu’il a violée par sa désignation comme président de la République dans des conditions non prévues par les textes. Ce qui fait qu’aujourd’hui, cette prestation de serment perd tout son sens dans l’opinion.
Francine DZIDULA
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