La nouvelle est tombée comme un couperet, laissant la presse togolaise en état de choc. Carole Kpaleté-Eklou, journaliste et présentatrice bien connue des téléspectateurs, s’est éteinte le 30 septembre 2025, des suites d’une courte maladie. La disparition de cette figure de l’audiovisuel a plongé ses proches, ses collègues et le monde médiatique dans une immense tristesse.
Une carrière marquée par l’élégance et le professionnalisme
Révélée au grand public par la chaîne TV7, Carole Kpaleté a marqué l’univers médiatique par sa prestance et sa voix singulière. De 2017 à 2021, elle a poursuivi sa carrière à New World TV, où son professionnalisme, sa rigueur et sa passion du métier ont forgé sa réputation. Présentatrice de talent, elle savait captiver son audience avec une sobriété élégante et une maîtrise technique unanimement reconnue.
Après cette expérience riche, elle a choisi de se retirer de l’antenne pour se consacrer à ses projets personnels, tout en restant une référence pour la jeune génération de journalistes.
Une femme de foi et de valeurs
Mariée et mère de quatre enfants, Carole Kpaleté était décrite par ses proches comme une femme de foi, profondément attachée à ses valeurs chrétiennes. Discrète mais affirmée, elle incarnait la rigueur journalistique autant que l’humanité au quotidien.
Pour Helmut Pinto, ancien collègue, sa disparition laisse un vide immense : « Je suis dévasté. C’était une femme de foi qui aimait parler de Dieu et vivre selon les saintes écritures. Très gentille, sociable, avec un caractère mais sans jamais faire de vagues. Plutôt effacée, mais brillante par son professionnalisme. Sa belle voix et sa technique de présentation étaient hors norme. »
Des témoignages poignants
À l’annonce de son décès, plusieurs confrères ont tenu à rendre hommage à celle qui a marqué leur parcours.
Jean de Dieu Panou retient l’image d’une professionnelle exigeante et bienveillante : « Elle incarnait l’exigence du métier : rigueur, curiosité et sens du devoir envers la vérité. Mais au-delà, c’est son humanité qui marquait tous ceux qui travaillaient avec elle. Attentive, généreuse, elle savait encourager et écouter. Sa disparition laisse un vide immense mais aussi un héritage précieux : celui de la passion pour le journalisme et des valeurs humaines. »
Pour Agbémégno Dagbovi, confrère et ami proche, la perte est tout aussi douloureuse : « C’est une consœur à l’écoute, très proche de tout un chacun à la rédaction. J’avais avec elle une relation fraternelle. Nos derniers échanges datent du 5 septembre, lorsque je prenais de ses nouvelles. Aujourd’hui, c’est un message de son époux qui m’a annoncé son départ. Quoi de plus difficile. Très chère, repose en paix et que brille à tes yeux la lumière sans déclin. »
Un vide pour le journalisme togolais
La disparition de Carole Kpaleté-Eklou rappelle la fragilité de la vie mais aussi l’importance des voix qui façonnent le paysage médiatique. Son parcours inspire par son engagement, son intégrité et son humanité. Elle laisse derrière elle un mari, lui aussi acteur du monde de la communication, et quatre enfants qui pleurent leur mère.
En quittant ce monde, Carole Kpaleté-Eklou laisse à la presse togolaise un héritage immatériel : celui d’un journalisme empreint de vérité, de dignité et d’humilité.
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Albert AGBEKO
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