
Un incident aussi mystérieux qu’inquiétant a secoué la première zone de recensement du pays, en plein cœur du pays Bassar. Un opérateur de saisie (OPS), déployé sur le terrain dans le cadre du recensement électoral, aurait été victime d’un envoûtement aux conséquences étonnantes.

Selon des témoignages recueillis auprès d’une collègue OPS, l’opérateur aurait été logé, comme nombre de ses pairs, chez un habitant de la localité : un charlatan. Il aurait alors entamé une relation, semble-t-il amoureuse, avec la fille de ce dernier. Rapidement, des phénomènes étranges se sont manifestés. L’OPS aurait vu son organe génital enfler de manière anormale, à tel point qu’il ne pouvait plus porter de pantalon.

Les soupçons se sont tournés vers le petit ami de la jeune fille, lequel aurait, selon certaines sources locales, jeté un sort à l’opérateur. Confronté à cette situation hors norme, ce dernier s’est confié à sa binôme, qui a aussitôt alerté les autres agents de la zone. Ensemble, ils ont mené des démarches pour entrer en contact avec l’auteur présumé du sortilège. Celui-ci aurait alors exigé la réalisation de cérémonies rituelles précises pour lever le mal.
Une collecte de fonds a été organisée parmi les OPS de la zone afin de financer les cérémonies, qui, semble-t-il, ont permis une amélioration de l’état de la victime. Cependant, selon les informations disponibles, le processus de guérison n’était pas encore totalement achevé à la fin de l’opération de recensement dans cette zone.
Ce même lundi, un autre événement tragique a endeuillé la communauté des OPS. ZIGBOTI Chantal, une opératrice de saisie affectée à Afagnan, est décédée alors qu’elle était encore en service. D’après les recoupements, elle souffrait de drépanocytose (ou hématie), une maladie héréditaire du sang. Elle n’aurait pas survécu à une nouvelle crise. Son décès est survenu alors que ses collègues percevaient leur prime de mission à la poste d’Aného. Triste ironie du sort : Chantal n’a pas eu le temps de percevoir la sienne.
La nouvelle a provoqué une vive émotion parmi ses collègues, rappelant les dures réalités que vivent ces jeunes agents, souvent précaires, envoyés dans des conditions difficiles pour accomplir leur mission citoyenne.
Paix à l’âme de Chantal. Et bon rétablissement à l’OPS victime d’envoûtement.
Clarisse AFANOU
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