
Victoire Dogbé, PM du Togo

Une vraie femme, en principe, ne dort pas sans que ses enfants n’aient trouvé à manger. C’est dire qu’une femme est avant tout préoccupée par le bien-être de ses progénitures et partant de toute la famille voire le pays. C’est en cela qu’on avait cru que l’augmentation du nombre de femmes au sein du gouvernement Dogbé, des femmes qui ne jouent plus le rôle de chrysanthème au sein de ce gouvernement mais occupant des postes de responsabilité, entrainerait ipso facto une amélioration du vécu des Togolais. Que nenni !
L’augmentation du nombre de femmes au gouvernement n’a pas eu une incidence sur la vie de la population togolaise. Au contraire, ces derniers mois, la vie chère est devenue plus qu’une réalité. L’inflaction a atteint des sommets insoupçonnés, elle se situerait autour de 7,5% sur un an en janvier 2022, contre 6,1% en décembre 2021, un record, selon nos confrères de Togobusiness.
Les premières victimes de la vie chère au Togo, ce sont les femmes togolaises qui n’arrivent pas à faire chauffer la marmite pour le bonheur de leurs progénitures. Sur le marché, non seulement la mévente a court mais encore les articles coûtent les yeux de la tête ce qui fait qu’il est difficile aux femmes de satisfaire leurs besoins élémentaires. C’est pour cela que les « Femmes Pyramides » après le concert de casserole, l’initiative « vendredi noir » pour exprimer leur ras-le-bol face à la faim, à la pauvreté et à la bonne gouvernance, ont saisi le Premier ministre en tant que mère pour qu’elle se penche sérieusement sur leur situation et faire en sorte que les soirs toutes les femmes puissent faire bouillir leurs marmites.
Malheureusement, ces actions de désespoir de ces femmes n’ont trouvé aucun écho favorable. Ni le Premier ministre, encore moins, aucune femme du gouvernement, n’a réagi publiquement sur la question de la vie chère qui tient en tenaille toutes les femmes togolaises dont les « Femmes Pyramides » sont leur porte-parole. Les autorités qui, ont eu à réagir sur la question, souvent des hommes, se sont contentés de dire que « la vie chère nous la vivons tous ! ». Mais entre celui qui a un pouvoir d’achat d’un million de franc et celui qui a mille francs à gérer toute sa famille, ils n’ont pas la même façon de dépenser.
C’est en cela que les femmes au gouvernement doivent être solidaires de leurs consœurs qui chaque jour ploient sous la vie chère pour remplir leur devoir de mère au foyer. Il ne s’agira pas de dire que « nous sommes tous confrontés à la vie chère », mais d’agir sur les leviers pour alléger la tâche à toutes les femmes.
Tout le monde sait que pour faire baisser le prix des articles sur le marché ce qu’il y a lieu de faire. Et c’est ce que ces femmes demandent à leurs consœurs au gouvernement. Il ne s’agit pas de faire des privilégiés de la République. Mais faire en sorte que chaque soir, les enfants en voyant leur parent rentrer aient le sourire aux lèvres et que les parents surtout les femmes puissent se sentir utiles devant leurs enfants. C’est le début de l’égalité. C’est en ce moment que toutes les femmes peuvent célébrer le 8 mars dans la paix. Un nouveau monde est possible et il suffit d’une volonté.
Francine DZIDULA
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