Togo : Pacôme Adjourouvi, le député indépendant qui devient ministre de Faure Gnassingbé
C’est une nomination qui conforte la conviction ou la thèse de ceux qui croient ou pensent qu’au Togo un député indépendant ou un parti dit centriste n’existe pas. Tôt ou tard, il dévoilera sa vraie nature : un soutien de la mouvance présidentielle. Me Pacôme Yawovi Adjourouvi, député indépendant de la circonscription électorale d’Avé a été nommé le 6 mars 2024, ministre des droits de l’Homme, de la formation à la citoyenneté et des institutions de la République en remplacement de Christian Trimua promu au Secrétariat du gouvernement.
Le tronc d’arbre a beau séjourné dans la rivière, il n’en deviendra pas un crocodile. Le natif de Noépé, environ une vingtaine de km à l’ouest de Lomé, a beau clamé qu’il n’est pas politiquement marqué « bleu », il aura du mal à convaincre. Lui qu’on soupçonne qu’il a été ‘’nommé’’ député en raison de son amitié avec le fils du Timonier, le voilà qui se retrouve désormais dans le gouvernement de ce dernier. Un gouvernement d’ailleurs sans majorité (le mandat de l’actuelle législature est arrivé à terme en décembre 2023) et qui devrait aussi laisser sa place à un nouveau à la suite des prochaines législatives d’avril 2024.
Alors qu’il était destiné à une belle carrière professionnelle et politique dans l’Hexagone, Pacôme Yawovi Adjourouvi a pris ses cliques et ses claques pour venir servir au Togo le fils du Timonier alors qu’étudiant il se donnait pour défi de vouloir débarrasser l’Afrique de ses dictateurs corrompus. Mais une fois sur le continent, ce proche d’Emmanuel Valls, l’ancien premier ministre français, a perdu sa langue et s’est rendu au service de l’une des plus vieilles dictatures sur le continent noir et a oublié les valeurs qu’il défendait. Comme quoi seuls les imbéciles ne changent pas de position.
Avocat pénaliste et ancien maire adjoint d’Evry, Pacôme Yawovi Adjourouvi a l’étoffe nécessaire pour exercer les nouvelles charges politiques au ministère des droits de l’Homme, seulement certaines de ses sorties surtout lorsqu’il était à la tête du CPC (Cadre permanent de concertation) questionne. L’homme se sentirait très à l’aise dans la marre de la politique sous les Tropiques qu’il peut s’accommoder qu’on ferme la porte au nez des électeurs qui étaient venus s’enrôler pour des élections en violation du code électoral en son article 44 qui dispose que l’inscription sur la liste électorale pour tout Togolais est un droit. Un ministre des droits de l’Homme et par conséquent de l’égalité des chances qui ne trouve rien à dire face à ce que l’ANC appelle l’apartheid en ce qui concerne le découpage électoral.
Espérons cette fois-ci que la Lumière apparaitra à ce Pacôme Yawovi Adjourouvi afin qu’il puisse appliquer sur la Terre de nos Aïeux au bénéfice de ses concitoyens ce qu’il a appris dans la patrie des droits de l’Homme.
