Take a fresh look at your lifestyle.
YAS SOWE-HEADER

« À Paris, il y a un fou » : Matteo Salvini s’en prend à Emmanuel Macron et sa défense européenne

Sur une ligne proche de la Russie et opposé à celle d’Emmanuel Macron sur le soutien à l’Ukraine, Matteo Salvini n’a pas retenu ses coups contre le président français.

YAS SOWE

Le vice-premier ministre italien, ici en 2018, s’est encore attaqué à Emmanuel Macron en le traitant de fou pour son attitude sur la scène internationale et vis-à-vis de la Russie.
Des insultes devenues habituelles dans la bouche du numéro 2 du gouvernement italien. Lors d’une nouvelle sortie outrancière, le vice-président du Conseil des ministres d’Italie Matteo Salvini s’est payé Emmanuel Macron, en première ligne ces derniers jours, au nom de l’Europe, pour assurer le soutien à Kiev au milieu des bouleversements entraînés par le retour de Donald Trump sur la scène internationale.

TOGOCOM DEVIEN YAS

Dans son allocution, Emmanuel Macron prend les Français à témoin sur la gravité de la menace.

En déplacement à Milan ce vendredi 7 mars, le dirigeant italien d’extrême-droite s’est montré très critique envers l’action du président français, qu’il accuse de pousser l’Europe à la guerre avec la Russie. Notamment après son allocution de mercredi très hostile vis-à-vis de la Russie et ses récentes joutes verbales à distance avec le président russe.

« Zelensky demande la paix, Trump œuvre pour la paix, Poutine veut la paix » tandis qu’« à Bruxelles et Paris, il y a un fou », a-t-il dit, selon ses propos rapportés par l’agence de presse Ansa. Il faut dire que Matteo Salvini ne rate jamais une occasion de s’en prendre à Emmanuel Macron. Alors que le bras droit de Giorgia Meloni s’emploie depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022 à freiner sans relâche l’aide militaire italienne pour Kiev. Tout en tentant de faire oublier la proximité passée de sa formation politique (La Ligue)avec celle de Vladimir Poutine, Russie unie.

En Italie, le plan de la Commission européenne pour « réarmer l’Europe », en partie porté par Emmanuel Macron, divise profondément la majorité ultraconservatrice au pouvoir en Italie, la droite atlantiste de Giorgia Meloni y étant plutôt favorable tandis que l’extrême droite souverainiste s’y oppose. Membre du deuxième courant, Matteo Salvini a affirmé ce vendredi que si l’Italie « veut investir dans sa sécurité nationale », elle n’acceptera « jamais une armée européenne commandée par ce fou de Macron qui parle de guerre nucléaire ».

Besoin d’exister
Emmanuel Macron a évoqué ces derniers jours la possibilité de faire bénéficier l’Europe du parapluie nucléaire français. Précisant jeudi se donner jusqu’à « la fin du semestre » pour voir « s’il y a des coopérations nouvelles qui peuvent voir le jour », au sein de l’Union européenne sur ce sujet. Mais pour Matteo Salvini, le chef d’État français « a un besoin désespéré de donner un sens » aux derniers temps de son second et dernier mandat présidentiel. « Mais qu’il ne le fasse pas à nos dépens ni à ceux de nos enfants », a-t-il lâché.

Des propos qui résonnent avec eux déjà adressés au président français l’année dernière, quand ce dernier avait évoqué l’envoi de troupes européennes en Ukraine. Matteo Salvini lui avait alors conseillé de « se faire soigner ».

Très critique sur ce plan européen destiné à mobiliser près de 800 milliards d’euros pour la défense de l’Europe, dont 50 environ pour l’Italie, Matteo Salvini s’est interrogé sur X : « Est-il dans notre intérêt de dépenser 800 milliards (qui sont à nous) pour acheter des armes, alors que la même UE ne nous permet pas de dépenser peu de milliards (qui sont à nous) pour construire des écoles et des hôpitaux ? ». Oubliant ici que Rome avait reçu la part du lion (près de 190 milliards d’euros) dans le cadre du plan de relance européen post-pandémie.

En perte de vitesse dans les sondages, comme le souligne l’AFP, le numéro 2 du gouvernement italien semble surtout vouloir profiter d’une opinion publique peu encline aux dépenses militaires pour rebondir. Il est d’ailleurs soutenu sur ce sujet par le ministre de l’Économie Giancarlo Giorgetti, lui aussi membre de la Ligue. Un parti qui, rappelons-le, siège aux côtés du RN au sein du groupe Identité et démocratie au Parlement européen.

 

Source : Le HuffPost
E-Mail: togoscoop@gmail.com
Tél : (00228) 90 96 63 64/ 99 56 57 88 : Pour vos reportages, annonces et publicité, contacter le service commercial de votre site Togoscoop.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

47 − = 39

This website uses cookies to improve your experience. We'll assume you're ok with this, but you can opt-out if you wish. Accept Read More

Privacy & Cookies Policy