Burkina Faso : Forte baisse des prix des médicaments essentiels, une bouffée d’oxygène pour les patients

Le gouvernement burkinabè frappe un grand coup dans le domaine de la santé. Le ministre de la Santé, Dr Robert Lucien Jean-Claude Kargougou, a annoncé le lundi 25 mai 2025 une réduction massive des prix des médicaments génériques essentiels et des consommables médicaux. Une décision qui vise à améliorer l’accès aux soins, dans un contexte où de nombreux Burkinabè peinent à se soigner faute de moyens.

Une baisse historique

Au total, 71 médicaments prioritaires verront leurs tarifs chuter dans les prochains jours. « C’est une avancée majeure pour la santé publique. Nous voulons garantir que chaque Burkinabè, même avec des revenus modestes, puisse accéder aux traitements de base », a déclaré le ministre lors d’une conférence de presse.
Parmi les mesures phares : la réduction des marges appliquées dans les structures de distribution publique. Les dépôts pharmaceutiques de district (DRD) voient leur marge passer de 7,5 % à 6 %, tandis que celle des établissements publics de santé chute de 30 % à 25 %. Résultat : une baisse des coûts directs pour les structures… et pour les patients.
Des économies concrètes pour les familles
Le ministère a fourni plusieurs exemples pour illustrer l’impact de cette réforme sur le portefeuille des citoyens :
Captopril 25 mg (antihypertenseur) : passe de 140 à 75 F CFA, soit 46 % de baisse, représentant une économie de 1 200 F CFA par traitement.
Insuline (traitement du diabète) : baisse de 2 750 à 2 500 F CFA, soit 22 500 F CFA d’économies annuelles par patient.
Sirop de carbocystéine : baisse de 700 à 625 F CFA.
Complexe de vitamines B1+B6 : réduction de 750 à 600 F CFA pour une plaquette de 10 comprimés.
Gants d’examen : divisés presque par deux, de 75 à 40 F CFA l’unité.
Vaccins et sérums : des prix symboliques
Autre nouveauté : les vaccins et sérums vitaux deviennent accessibles à des prix symboliques, surtout dans les régions frontalières. Le sérum antivenimeux, par exemple, est désormais vendu à 2 000 F CFA contre 21 833 F CFA auparavant. La perte est assumée par la CAMEG, estimée à 166 millions de F CFA par an. Même chose pour le vaccin antirabique, proposé en dessous de son coût réel.
Des garde-fous pour éviter les abus
Pour éviter toute inflation déguisée ou mauvaise application des tarifs, le ministère de la Santé travaille étroitement avec les ministères de l’Économie et du Commerce. Des mécanismes de contrôle renforcés sont déjà en place pour s’assurer que ces prix soient appliqués dans toutes les structures concernées.
Yaovi AGBEGNIGAN
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