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YAS ET CONFAM

Corée du Sud : Échec de la motion de destitution du président Yoon Suk-yeol dans un climat politique explosif

YAS ET CONFAM

 

Séoul, le 7 décembre – Malgré une mobilisation massive de manifestants exigeant sa démission, le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a échappé ce samedi à une tentative de destitution. La motion déposée contre lui a échoué faute de quorum au Parlement, laissant le pays dans une incertitude politique croissante.

Un vote invalidé par manque de participation

TOGOCOM DEVIEN YAS

La session parlementaire exceptionnelle, organisée à la suite d’une série d’événements rocambolesques, n’a pas atteint le seuil requis de 200 députés présents sur les 300 que compte l’Assemblée nationale. Seuls 195 parlementaires ont participé au scrutin, rendant le vote caduc. « En conséquence, je déclare que le vote sur cette question est invalide », a annoncé Woo Won-shik, le président de l’Assemblée nationale, sous les yeux d’une foule en colère massée devant l’enceinte.

Pendant plusieurs heures, des dizaines de milliers de manifestants ont convergé vers le Parlement à Séoul. Des écrans géants, installés le long d’une route à huit voies fermée pour l’occasion, retransmettaient en direct les débats parlementaires. Les manifestants brandissaient des pancartes exigeant la destitution de Yoon Suk-yeol, accusé de mettre en péril la démocratie sud-coréenne.

Une série d’événements spectaculaires

La crise actuelle découle d’une décision choc annoncée par le président le 3 décembre. Lors d’une allocution télévisée surprise, Yoon Suk-yeol a déclaré l’instauration de la loi martiale en réponse à ce qu’il a décrit comme des « menaces des forces communistes nord-coréennes ». Cette déclaration a immédiatement provoqué une levée de boucliers dans tout le pays.

Face à cette annonce, Lee Jae-myung, chef de l’opposition et leader du Minjoo, a mobilisé les députés et le peuple, entraînant une occupation inédite de l’Assemblée nationale. Malgré l’intervention des forces armées et policières, 190 députés sont parvenus à organiser une session d’urgence pour voter l’abrogation de la loi martiale. Ce vote unanime a contraint le président, conformément à la Constitution, à lever l’état d’exception dans la nuit du 4 décembre.

Un président affaibli mais soutenu par son parti

Malgré cet échec politique, Yoon Suk-yeol reste à son poste, soutenu par une partie de son camp, le Parti du Pouvoir populaire (PPP). Cependant, des divisions internes fragilisent ce soutien, tandis que l’opposition et la population continuent d’exiger sa démission. Un récent sondage montre que 72 % des Sud-Coréens se disent favorables à sa destitution, illustrant l’ampleur de la défiance.

Les excuses publiques du président ce matin n’ont pas suffi à apaiser les tensions. Yoon Suk-yeol, qui reste largement silencieux depuis sa réapparition, semble jouer la montre, mais la pression populaire et politique ne faiblit pas.

Un avenir incertain

L’échec de la motion de destitution ne marque pas la fin de la crise. Alors que les manifestants promettent de continuer à occuper les rues et que l’opposition explore d’autres voies pour contraindre le président à quitter ses fonctions, la stabilité politique du pays semble gravement compromise.

Le spectre d’une fracture institutionnelle se profile, dans un contexte où la démocratie sud-coréenne est mise à rude épreuve. Reste à voir si le président Yoon pourra encore compter sur le soutien de son parti, ou si la pression populaire l’amènera à céder.

 

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