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Des mesurettes pour flouer !

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En pleine pandémie qui a ralenti toutes les activités socio-économiques et contre le bon sens, le gouvernement qui, dit faire du social sa priorité, augmente coup sur coup les taxes sur le péage, le carburant et le TVM…

 Des mesures qui ont pris en tenailles les consommateurs. Et comme si cela ne suffisait pas c’est le prix du maïs, denrée de première nécessité qui, a connu une envolée spectaculaire. Les appels lancés ici et là pour que le gouvernement revoit sa copie n’ont pas trouvé écho favorable. Insensible au cri de détresse de cette masse populaire qui ploie sous le poids de la crise et de la cherté de la vie, le gouvernement ne sait quoi faire de leur lamentation.

 

Finalement, près de trois mois après la dernière augmentation du prix de carburant, le gouvernement consent à desserrer un peu l’étau sur les consommateurs. C’est ainsi que par communiqué en date du 21 août 2021 deux mesures sont annoncées. Il s’agit de l’exonération des frais scolaires et d’inscription pour les élèves du secondaire et de la prise en charge du volet social de l’électricité et de l’eau du mois d’août. Même si ces mesures ne sont pas négligeables, elles constituent seulement  une goutte d’eau dans la mer qui n’impacteront en rien sur le panier de la ménagère.

 

 

A PEINE 3% DE LA POPULATION TOUCHEE PAR LA MESURE:

 

 

Tenez ! Plus de 3 millions d’élèves reprendront les cours cette rentrée scolaire dont plus des 2/3 viennent du cours primaire. Ces derniers ne sont pas concernés par la mesure car bénéficiant depuis 2008 de la gratuité de l’enseignement primaire. Seuls les deux cycles du secondaire sont concernés. Ils représentent environ 1 million d’apprenants. Dans ce million d’élèves il faut soustraire les élèves fréquentant les écoles confessionnelles (catholiques, protestants, islamiques et privés laïcs). Ils représentent environ 300 000 apprenants soit  250 000 environ pour le premier cycle et plus de 50 000 pour le deuxième cycle.

Et donc, le gouvernement n’exonère que 700 000 élèves des frais d’inscription et de scolarité. Ces frais en fonction des régions varient de 5000 F à 10 000 F pour les filles et de 6 000 F à 12 000 F pour les garçons dans le collège et de 6000 F à 12 500 F pour les filles et 12 000 à 15 000 F pour les garçons  dans les lycées.

 Ce qui fait que globalement pour supporter cette mesure le gouvernement dépensera environ 10 milliards de nos francs.

On peut estimer sans risque de se tromper qu’à peine 15 000 parents seront concernés par la mesure parmi lesquels la grande majorité est fonctionnaire. Et donc la grande masse de Togolais qui n’a pas d’enfants fréquentant le secondaire n’est pas concernée par la mesure. En définitive, la mesure ne touche qu’à peine 3% de la population togolaise. Infime!

De plus, les frais d’inscription et de scolarité on ne les paie qu’une fois dans l’année. Tout comme la prise en charge de la tranche sociale uniquement pour le mois d’août. Les 11 autres mois restant de  l’année, le consommateur devra se débrouiller seul pour payer ces frais d’électricité et d’eau. Est-ce encore une mesure sociale quand la population supporte la plus grande charge ?

Quand il s’est agi, en juin dernier, par exemple pour le gouvernement d’augmenter les produits pétroliers de 18%, c’est toute la population togolaise qui en a ressenti les répercussions. L’augmentation du prix du pétrole lampant a eu des effets jusqu’au très-fond du Togo. Le cotonculteur qui se trouve dans le Kpendjal par exemple et qui n’a pas d’enfant au secondaire se moque éperdument d’une prise en charge de la tranche sociale de l’électricité et de l’eau puisqu’il continue toujours par s’éclairer à la lumière de la lampe et boit l’eau insalubre de la rivière.  

 


Pas si sûr que la subvention de la tranche sociale de l’eau et de l’électricité des ménages aurait coûté à l’Etat plus de 10 milliards.

C’est ainsi qu’on aurait aimé que le gouvernement prenne des mesures qui auraient des répercussions directes sur la population à l’instar du prix du carburant qui fluctue sur le prix des denrées.

 

 

PRENDRE EN COMPTE LES PERSONNES VULNERABLES:

 

 

Depuis le début de cette crise sanitaire, les mesures sociales prises par le gouvernement exclues une frange importante de la population togolaise. Au Togo, environ 55 000 personnes sont des fonctionnaires sur les 7 millions que nous sommes, le reste, la majorité est dans l’informel. Dans un tel pays prendre des mesures sociales qui ne tiennent pas compte de cet aspect c’est mettre une grande partie de sa population sur le carreau.

Le programme de revenu universel de solidarité, Novissi même s’il est louable a montré des failles car ne prenant pas en compte toutes les personnes vulnérables de la société togolaise. Et depuis deux ans que cette crise a mis à genoux les activités, c’est par miracle que le Togolais tient le coup. Mais jusqu’à quand ? Au risque de provoquer une crise sociale, le gouvernement a intérêt à se pencher sur le cas des oubliés des différentes mesures sociales prises pour les soulager en ce temps de crise. Il s’agit en l’occurrence  des retraités, des personnes du troisième âge, des étudiants, des professions ou emplois sérieusement impactés par la crise notamment les portefaix (en raison de la fermeture des frontières), les agriculteurs (leur secteur devrait perdre 100 000 emplois dus à la pandémie) les artistes, les tenanciers de boite de nuit, débit de boisson,…

Comme on le voit ces deux mesures annoncées par le gouvernement comparées à ce qu’endure le Togolais chaque jour ne valent rien. C’est de la poudre aux yeux. Certes, le gouvernement a réussi un grand coup de communication, celui de duper la population en lui faisant croire qu’il se souci d’elle et qu’il œuvre pour soulager ses peines en ce temps de crise doublé de vie chère. Et sur ce coup, il a réussi, comme le témoigne le nombre de partage du communiqué du gouvernement sur les réseaux sociaux comme une action d’éclat. Mais en réalité c’est de la poudre de perlimpinpin.

 

Albert AGBEKO

E-Mail: togoscoop@gmail.com

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