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Droits de l’enfant : Des avancées mais le chemin reste parsemé d’embûche, note le président du FODDET

 

YAS SOWE


Instituée depuis 1954 et célébrée chaque 20 novembre, la Journée internationale du droit de l’enfant qui coïncide également avec l’adoption de la Déclaration des droits de l’enfant en 1959, offre une occasion unique aux acteurs de la protection des droits de l’enfant de sensibiliser le public. C’est également une occasion pour ces acteurs de promouvoir et de mettre en lumière les vécus de ces êtres fragiles, mais aussi de transformer cette date en actes concrets en leur faveur partout dans le monde.

Au Togo, malgré des avancées significatives constatées ces dernières années, le chemin reste long et parsemé d’embûche. C’est pourquoi à l’occasion de cette célébration, le Président du Forum des organisations de défense des droits de l’enfant au Togo (FODDET), une faitière qui regroupe 9 grands réseaux thématiques et plus de 205 organisations de défense des droits de l’enfant, M. Kofi Tchegnon Kpenkpa  a dans un message fait l’état des lieux de la situation des enfants au Togo.

Dans cet adresse, le président du FODDET a félicité les autorités togolaises pour ces avancées dans la promotion et la protection des droits de l’enfant ; des avances qui ont permis la ratification  de plusieurs instruments importants tels que le Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l’enfant concernant la vente d’enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants, en 2004 ; la Convention N° 182 de l’OIT concernant l’interdiction des pires formes de travail des enfants et l’action immédiate en vue de leur élimination, en 2000 ; la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée, en 2004.

Cependant, note-t-il, que malgré les statistiques nationales qui montrent une augmentation sans précédent du taux de scolarisation au Togo, 31% des enfants vivant en zones rurales, au Togo, ne disposent pas d’acte de naissance selon le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF). « Le FODDET reste préoccupé que dans le pays existe, encore aujourd’hui, des conditions, comme l’extrême pauvreté de la population, l’insuffisance d’écoles et de personnel qualifié dans beaucoup de villes et villages, le comportement de certains enseignants des établissements scolaires, parmi d’autre, qui sont à la base de la non scolarisation d’un certaine nombre d’enfants », constate-t-il.

Par ailleurs, souligne-t-il, d’autres enfants privés d’actes de naissance sont ignorés dans les statistiques nationales. L’exploitation, le trafic des mineurs restent un fléau au Togo malgré les mesures prises par les autorités pour les freiner. Les victimes se trouvent être des enfants de l’âge de 7 ans qui finissent par vivre dans la rue où ils sont souvent violés, exploités… « C’est pourquoi  le FODDET accueille avec satisfaction l’initiative de la part du gouvernement togolais d’activer le numéro gratuit 111 contre la maltraitance et l’exploitation des enfants, mais note en même temps le manque de structure d’accueil étatique pour les enfants orphelins, abandonnés, dits sorciers, exploités, … », souligne M. Kpenkpa.

Pour prendre à bras le corps la situation des enfants du Togo, le président du FODDET recommande au Gouvernement togolais d’accorder une attention particulière : à la loi N° 376 du Code de l’Enfant togolais et surtout punir les auteurs des actes de violence physique et maltraitance à l’égard des enfants ; réaliser des campagnes de sensibilisation à destination de la population, les familles et les enseignants afin de réduire les actes de maltraitance, exploitation et violation sexuelle dans le milieu familial, ainsi que à l’école; mettre en place des mesures spécifiques pour éradiquer le phénomène des enfants dits-sorciers, afin d’arrêter les traitements inhumains auxquels ils sont soumis par leurs mêmes familles ; et encourager des campagnes de sensibilisation pour les jeunes filles, afin de leur faire connaître les mesures de contraception pour réduire fort taux de grossesses précoces, ainsi que les risques pendant l’accouchement.

Notons qu’au Togo en vertu de l’article 2 du Code de  l’enfant, toute personne âgée de moins de 18 ans est considérée comme un enfant. De même pour se conformer à ses obligations internationales, le gouvernement du Togo a adopté en juillet 2007 la loi portant code  de l’enfant, qui criminalise entre autres les différents phénomènes d’exploitation sexuelle des enfants.

 

 

 

Clarisse AFANOU

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