Education : Fermeture du lycée du 2 Février d’Agbalépédogan

Il est l’un des plus grands lycées de Lomé. Il a eu à former plusieurs cadres qui occupent aujourd’hui des postes de responsabilité dans le pays. Ouvert en 1991, dans la banlieue nord de Lomé, à quelques encablures de la plus grande station routière du Togo, le Lycée du 2 Février d’Agbalépédogan qui, dès cette rentrée accueille plus 1500 élèves, est fermé.

Cette fermeture fait suite au constat de décrépitude avancée du lycée qui fait courir le risque d’effondrement du bâtiment sur les apprenants.

« Au vu de danger imminent, le ministère des enseignements primaire, secondaire et technique (MEPST) décide de la fermeture, pour travaux accélérés et appropriés, dudit lycée », nous apprend un communiqué signé du ministre prof. Dodzi Komla Kokoroko en date de ce 25 septembre 2023, au deuxième jour de la rentrée scolaire.

Le ministre informe que des dispositions sont prises pour le redéploiement immédiat et ordonné des élèves et des apprenants concernés dans les lycées situés à proximité que sont : le lycée Cacavéli, le lycée Bè-Klikamé, le lycée Avédji-Elevagnon et le lycée Agoè-Nyivé centre, lit-on dans le communiqué qui rassure les partenaires que le ministère continuera à veiller en permanence sur les bâtiments scolaires.

Qu’est-ce qui explique l’état de ce lycée qui n’est vieille qu’une trentaine d’années alors que d’autres édifices scolaires vieux d’un demi-siècle  résistent encore au temps et aux aléas. Est-il victime de son architecture un peu particulier au Togo (construit sous forme d’un oiseau avec deux ailes dont l’une abrite les séries scientifiques et l’autre aile les séries littéraires et la tête les bureaux administratifs)? Où ce sont les manquements dût à l’époque de sa construction. Construit en 1991, au début du processus démocratique, période où il y a eu un laisser-aller. Les architectes ou les maçons ont-ils pris une liberté vis-à-vis des procédures de constructions? autant de questions auxquelles l’équipe technique du ministère devrait chercher à répondre.

Même si cette décision est responsable, il à déplorer cependant qu’elle ne soit communiquée après la rentrée ce qui devrait perturber le programme des élèves et de leurs parents qui, certains vont devoir supporter des dépenses supplémentaires qu’ils n’avaient pas prévu en ce temps difficile. Comme toujours, c’est la population qui paiera les peaux cassées du manque de rigueur des autorités. Quand la faute relève de l’autorité personne n’est sanctionnée. Et c’est bien dommage !

Ce n’est pas la première fois que des établissements scolaires sont fermées pour diverses raisons.

Albert AGBEKO

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