Encore des vies fauchées sur la RN : De la responsabilité de l’Etat
L’hécatombe sur les routes togolaises continuent. On est qu’au début des grandes vacances scolaires et on signale déjà des accidents de circulation au bilan énorme. De innocentes vies emportées par l’irresponsabilité de l’Etat. Ayons le courage de le dire. Souvent on accuse les conducteurs, même s’ils ont parfois leur responsabilité dans ces drames qui endeuillent chaque année des milliers de familles togolaises, l’Etat aussi a sa part de responsabilité.
Dire que sur une route nationale N°1 on ne peut pas faire un dépassement quoiqu’on dise ‘’défectueux’’ sans cogner son vis-à-vis, c’est la conséquence de l’étroitesse de la voie. Et là, il n’est dit nulle part que ce sont les conducteurs ou mêmes les mairies qui doivent agrandir des voies d’ailleurs nationales. C’est de la responsabilité de l’Etat.
Cette voie, à l’arrivée de Faure Gnassingbé au pouvoir en 2005, dans son 20+, il avait promis en faire une autoroute appelée « Fleuve de l’espérance » qui va relier Lomé aux pays de l’Hinterland. Cette autoroute n’a jamais vu le jour. Cette « Fleuve de l’espérance », au fil des années, s’est transformée en un torrent de sang qui englouti des vies humaines.
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Et pourtant, on nous avait annoncé qu’un financement avait été reçu grâce aux pays du Golfe pour le début des travaux de l’autoroute. Et depuis le bitume refuse de sortir sous terre. Pendant ce temps, le rafistolage des nids de poule aux ponts exigus et sans garde-fou continue. Et si par exemple un accident se produit c’est toute la circulation qui est bloquée sur cette route qui relie pourtant le poumon économique du Togo, le port de Lomé, aux pays de l’Hinterland.
Le dernier accident en date et il ne sera pas le dernier, est celui qui s’est produit ce vendredi 14 juin 2024 aux environs de 14 heures 30 minutes, à l’entrée sud de la ville d’Atakpamé. Il a impliqué d’une part un camion de transport de marchandises et d’autre part, une camionnette de type minibus de 15 places, affecté au transport public de personnes.
Selon un communiqué du ministère de la sécurité, et de la protection civile, il y a eu collision entre les deux voitures au moment où l’un a amorcé un dépassement défectueux d’un autre véhicule en stationnement sur la chaussée avec son triangle de pré-signalisation placé à l’arrière.
Le bilan de cet accident est de: neuf (09) morts dont quatre (04) sur les lieux de l’accident et cinq (05) après leur évacuation au CHR d’Atakpamé; quatorze (14) blessés dont onze (11) dans un état grave, parmi lesquels trois (03) mineurs.
Quelle que soit la cause de ces accidents, nous ne cesseront de le répéter la prudence et le respect du code de la route doivent être de mise.
Francine DZIDULA
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