Fête de fin d’années au Togo : Des réjouissances festives risquent d’être interdites par la préfecture…
Avez-vous prévu organiser des soirées récréatives sur le territoire togolais en cette fin d’année surtout pour marquer le passage à la nouvelle année ? Pensez à une autorisation des autorités locales sinon vous risquez de voir votre manifestation purement et simplement interdite comme c’est le cas pour le Mouvement Nubueke.
En effet, le Secrétaire général de la Préfecture du Golfe, Lébénin Djagbavi, assurant le rôle du Préfet à la suite du décès de ce dernier, a émis une interdiction formelle des activités prévues par le Mouvement Nubueke dans le quartier d’Adidogomé Soviépé. Cette décision, communiquée par une lettre adressée au coordonnateur du Mouvement, cite l’absence de demande d’autorisation préalable comme raison principale de cette interdiction.

Selon la correspondance officielle datée du 23 décembre 2024, le Mouvement Nubueke avait programmé trois activités, à savoir l’arrosage des arbres fruitiers, un concours de lecture pour les jeunes, et un gala de football, prévus pour les 23 et 24 décembre. Toutefois, le Préfet a précisé que l’organisation n’a pas respecté la procédure administrative en vigueur, qui exige une autorisation préalable pour toute activité publique.

En conséquence, ces initiatives, bien qu’apparemment bénéfiques pour les élèves du quartier, ne sont pas autorisées à se tenir, sauf obtention d’une régularisation administrative.
Pour les moins dupes, cette interdiction est motivée par le fait que les organisateurs entendent faire réciter aux enfants des extraits de l’hymne national. Ce qui ne plairait pas à tout le monde.
Un débat sur la nécessité des autorisations
Dans une déclaration publique empreinte d’ironie, Fovi Katakou, un figuré clé du Mouvement, a remis en question la pertinence d’exiger une autorisation pour des initiatives aussi simples et communautaires que l’arrosage des arbres ou un gala de football. Il a également dénoncé ce qu’il considère comme une bureaucratie excessive, allant jusqu’à qualifier le Togo de « pays des autorisations ».
« En quoi le fait d’arroser des arbres ou d’organiser un petit tournoi de football exige-t-il une autorisation ? Bientôt, il faudra une autorisation pour des aspects naturels comme les menstruations« , s’est-il exclamé.
Les jeunes pris au dépourvu
Selon Katakou, cette interdiction a déçu de nombreux jeunes du quartier qui attendaient ces événements avec enthousiasme. « Ce matin, des jeunes sont venus me demander si nous ne pouvions plus jouer ou fêter ensemble« , a-t-il rapporté.
Entre réglementation et aspirations citoyennes
Cette affaire met en lumière les tensions entre les exigences administratives et les initiatives locales de développement. D’un côté, les autorités soulignent la nécessité de respecter les cadres réglementaires pour assurer la sécurité et le bon déroulement des activités. De l’autre, des acteurs de la société civile comme le Mouvement Nubueke estiment que ces règles freinent des initiatives simples mais essentielles à la cohésion sociale.
Quelle issue pour ce type de conflit ?
Alors que les fêtes de fin d’année battent leur plein, ce débat soulève des questions plus larges sur la gestion des activités citoyennes au Togo. Faut-il repenser les procédures administratives pour encourager l’engagement communautaire ?
En attendant, les jeunes d’Adidogomé devront patienter pour savoir si ces activités pourront être reprogrammées ou si elles resteront à jamais interdites.
Francine DZIDULA
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C’est vraiment pathétique. Les activités où la bière coule à flot avec des mineurs ne sont pas interdites. Mais c’est celles qui rendent les jeunes épanouis qui le sont. Les dirigeants de ce pays veulent en définitive des citoyens ivrognes et abrutis pr des desseins inavoués