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Inculpation de 3 journalistes : Les précisions du procureur de la République

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                             Talaka Mawama, procureur de la République


4 jours après le mandat de dépôt décerné à l’encontre de deux journalistes Ferdinand Ayité et Joel Egah et le troisième Isidore Kouwonou placé sous contrôle judiciaire, le Procureur de la République, M. Talaka Mawama a tenu à éclairer l’opinion sur la procédure judiciaire ouverte à l’encontre de nos trois confrères. C’était au coursd’une sortie sur la télévision nationale.

Dans sa sortie, le Procureur de la République a confirmé ce que tout le monde sait déjà à savoir que l’information judiciaire ouverte contre les trois journalistes est à l’initiative de deux ministres du gouvernement Dogbé, à savoir le ministre du Commerce Adedze Kodjo et le Garde des sceaux, ministre de la justice, Kokouvi Pius Agbetomey.

Sur dénonciation de ces ministres, le Procureur, sur la base des articles 490, 491 et 492  et 497 du code de procédure pénal a ouvert le 6 décembre 2021 une information judiciaire au motif « d’outrages envers les représentants de l’autorité publique et diffusion de fausse nouvelle de nature à troubler la paix publique ».  À cet effet, le Bureau de recherches et d’investigations (BRI) a été saisi pour l’ouverture de l’enquête. Celle-ci a conduit à l’interpellation le jeudi 9 décembre 2021 de Ferdinand Ayité, Joël Egah et Isidore Kowounou, tous trois journalistes. « Une mesure de garde-à-vue de 48h a été prise à leur encontre le temps nécessaire pour l’enquête. A l’issue de cette garde-à-vue ils ont été présentés par devant le Procureur de la République ensemble avec la procédure d’enquête dont ils ont fait l’objet et des scellés constitués des pièces à conviction », a déclaré le procureur. Et de poursuivre qu’à l’issue de leur interrogatoire, le Procureur de la république, en raison des charges retenues en leur encontre, a immédiatement requis l’ouverture d’une information judiciaire.

Pour le procureur de la République, la poursuite de ces journalistes sur le droit communs se justifient par le fait, les faits incriminés ont été commis par le canal d’un réseau social, moyen de communication expressément exclu du champ d’application du nouveau code de la presse.

« Tous les trois journalistes ont été inculpés par le juge d’instruction des chefs d d’outrages envers les représentants de l’autorité publique et diffusion de fausse nouvelle de nature à troubler la paix publique  et actuellement l’information se poursuit dans le strict respect des dispositions du code de procédure pénale », a précisé le procureur de la République.

Ces journalistes, a précisé le Procureur de la république, depuis la phase de l’enquête de police, ont constitué un avocat qui les assiste, ils ont été inculpés en présence de leur avocat et font l’objet d’acte d’instruction toujours en présence de leur avocat.

La question qui se pose est de savoir pourquoi n’y a-t-il  pas une telle célérité de la justice togolaise sur d’autres affaires, crimes ou délits qui ont court dans notre pays particulièrement pour les homicides ou les détournements des fonds publics dénoncés par la presse ? Pourquoi cette justice ne s’auto-saisie pas sur ces affaires ? Ou c’est parce que c’est sur dénonciation des ministres de la République que la justice se met à quatre pour poursuivre, traquer et embastiller les hommes de médias ?  

 

 

Clarisse AFANOU

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