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Justice transitionnelle en Afrique : Trouver la panacée à Lomé

 


« En choisissant le Togo pour abriter cet événement continental, l’Union africaine et le Centre d’étude sur la violence et la réconciliation reconnaissent les avancées pertinentes enregistrées ces dernières années par notre pays dans l’apaisement du corps social, le renforcement du capital humain et l’amélioration de la gouvernance démocratique ». C’est par ces mots que le ministre des Droits de l’Homme, de la formation citoyenne, des relations avec les institutions de la République et porte-parole du gouvernement, Christian Eninam Trimua, a ouvert ce mercredi 7 septembre 2022 à Lomé, au nom du Président togolais, la sixième édition du Forum sur l’état de la justice transitionnelle en Afrique.

Ce Forum, une plateforme annuelle multipartite vise à examiner l’état de la justice transitionnelle en Afrique et a pour but de renforcer les mécanismes et les pratiques de la justice transitionnelle. 

 

Loin des postures d’auto-satisfaction et d’auto-encensement, pour le ministre Trimua, le peuple togolais a une bonne lecture des sacrifices à consentir et des obstacles à franchir pour guérir drastiquement des plaies du passé, lutter plus efficacement contre l’impunité et raffermir les bases de la démocratie. Toutefois, reconnait le ministre, des menaces subsistent. Celles-ci ont trait aux changements climatiques, les conflits intra et transfrontaliers, les affrontements communautaires induits par les questions de transhumance, l’extrémisme violent, l’insécurité alimentaire… Face à ces menaces, M. Trimua trouve innovante l’approche de la justice transitionnelle basée sur la réconciliation et la promotion de la démocratie.

De son côté, l’archevêque métropolitain de Lomé et ancien président de la Commission vérité justice et réconciliation (CVJR), Mgr Nicodème Anani Barrigah-Bénissan, s’est réjoui de la tenue de cette réunion à Lomé. Le Togo, a-t-il dit,  a fait une expérience qui, n’est pas facile de la justice transitionnelle grâce à la CVJR et qui a abouti à la formulation des recommandations. 68 au total, ces recommandation ont été remises le 3 avril 2012 au Président de la République. Le HCRRUN, mis en place pour assurer la mise en œuvre de ces recommandations essaie tant bien que mal de les appliquer.

 

En outre,  l’auteur de « Crise d’autorité, abus de pouvoir », trouve fondamental que l’Union africaine ait adopté sa propre stratégie de justice transitionnelle en l’adaptant au contexte qui africain. Néanmoins, nuance-t-il, « cela ne signifie pas que l’Afrique s’est écartée des principes de justice transitionnelle mais l’Afrique a essayé de coller davantage à la réalité ».

Pour  le chef de Division Justice transitionnelle à l’Union africaine, l’Ambassadeur Mbari Calixte Aristide, «  il est essentiel  que le mécanisme de justice transitionnelle puisse être promu au sein des Etats membres de l’Union pour leur permettre, comme moyen de maintien de la paix, de consolidation de la paix et de stabilité, de faire en sorte que les citoyens puissent vivre ensemble dans une ambiance de réconciliation ».

Dans son mot de bienvenue aux participants, la présidente du Haut-commissariat à la réconciliation et au renforcement de l’unité nationale (HCRRUN), Mme Awa-Nana Daboya, a admis que le Togo a placé « les victimes au centre du processus de la justice transitionnelle sans jamais reléguer les questions d’impunité, de réformes politiques, institutionnelles et administratives au dernier plan et sans esquiver les mesures visant la non répétition des violations des droits humains ». Ce processus, souligne-t-elle, en dépit des défis demeurent et reste l’un des mieux agencés et des plus aboutis du continent ; ce qui justifie le choix porté sur Lomé pour abriter cette rencontre.

 

La présidente du HCRRUN a, enfin, souhaité que cette rencontre de Lomé puisse permettre aux participants de tirer les profits des expériences respectives dans une Afrique en proie à plusieurs défis qui fragilisent des politiques visant à renforcer le bien-être des populations.

Au cœur de la réunion de Lomé se trouve l’identification des questions émergentes qui présentent de nouvelles opportunités pour la théorie, la pratique et les interventions politiques en matière de justice transitionnelle.

La justice transitionnelle, faut-il le rappeler, est un mécanisme qui vise à corriger, régler,  panser les plaies à la suite d’un conflit violent à l’intérieur d’un pays ou tout acte qui met en péril la réconciliation profonde, la paix et la stabilité dans un pays. Donc, la justice transitionnelle aide les pays à mettre en place des mécanisme permettant de corriger les causes qui ont conduit à cette situation regrettable et de faire en sorte de prévenir ces pays de retourner dans cette situation ou de connaître des situations pareilles à l’avenir.

 

Francine DZIDULA

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