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Kara : Sévices des militaires sur un cordonnier

 

C’est un cordonnier qui est bien connu dans la ville de Kara.  Ayouguelé Kudjukabalo a son atelier situé sur la voie du campus Sud. D’ailleurs, il a bénéficié du financement du Fonds d’appui aux initiatives économiques des jeunes (FAIEJ) pour démarrer son activité. Cet artisan a vécu une mésaventure hier 22 mai 2024 dans son atelier.

Alors qu’il était dans l’après-midi de ce mercredi dans son atelier autour de 14h 30, le sieur Ayouguelé a reçu la visite de trois individus en tenue militaire qui lui intiment l’ordre de leur remettre son portable. « Ils me demandent de mettre le code pour vérifier dans la galerie », témoigne l’infortuné qui dit avoir opposé un refus sans qu’ils ne déclinent pas leur identité et la raison de leur demande.

Suite à ce refus, les trois agents ont commencé par le rouer de coups pour lui soutirer le portable dans sa poche.   Après quoi, ils lui demandent de les suivre à la Brigade.

Là, le cordonnier s’est fait entendre par le lieutenant en charge de la formation que ses éléments étaient venus s’assurer qu’il ne les a pas pris en photo quand ils faisaient dans la matinée le sport.

Révolté par le sort qui lui est réservé après qu’ils aient fouillé dans son portable sans trouver ce qu’ils cherchaient et sans soins à la suite de la blessure à lui infligée par la bastonnade, Ayoguele demande à bénéficier des soins. “Ils me répondent que c’est parce qu’ils ne m’ont pas enfermé ni bien corriger c’est pourquoi je suis encore solide pour réclamer les soins”, rapporte l’intéressé qui a saisi  le Bureau du citoyen.

Ce dernier a fait part de son incapacité à trancher l’affaire et l’a dirigé vers la police. Cette dernière en retour dit ne pas pouvoir statuer sur les faits pour le simple fait que les auteurs de ces forfaits sont des élèves stagiaires en formation à la brigade territoriale de Kara.

La victime ne compte pas s’arrêter là.

Voilà, l’état de droit que nous sommes en train de construire où le simple fait de prendre photo des individus sur la voie publique peut constituer une infraction et pour laquelle on peut se rendre justice soi-même.

Dans les pays civilisés, mêmes les chefs d’Etat sont pris en photo ou filmés dans la rue sans que cela ne constitue une infraction. Mais au Togo, la rue est devenue un domaine privé où on peut vous violenter sans que l’élément infractionnel, si infraction il y a ne soit trouvée, on vous abandonne à votre triste sort.

Dans un Etat de droit Force doit rester à la loi. Nul n’est au-dessus de la loi.

 

 

Francine DZIDULA

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