La Cour suprême du Ghana valide une loi anti-LGBT+ : une décision qui suscite l’indignation

La décision de la Cour suprême du Ghana de valider une loi anti-LGBT+ a suscité de vives réactions dans le pays et au-delà. Cette loi, adoptée par les députés fin février, restreint drastiquement les droits de la communauté LGBT+ au Ghana.

Selon Avril Lovelace-Johnson, présidente du panel des sept juges de la Cour suprême, « il n’y a pas d’acte que la Cour suprême puisse annuler en vertu de sa compétence« . Cette déclaration a été faite lors de l’annonce de la décision de la Cour.

La loi en question prévoit des peines sévères pour les personnes se livrant à des activités LGBT+, allant jusqu’à trois ans d’emprisonnement. De plus, les personnes impliquées dans la « promotion » de l’homosexualité risquent des peines de prison allant de cinq à dix ans.
Cette décision a été largement critiquée par les défenseurs des droits de l’homme, qui estiment que cette loi est une violation flagrante des droits fondamentaux de la communauté LGBT+. La loi est également considérée comme une menace pour la santé publique, car elle peut dissuader les personnes LGBT+ de rechercher des soins médicaux de peur d’être persécutées.
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Les organisations de défense des droits de l’homme ont dénoncé cette loi comme étant discriminatoire et contraire aux principes de la démocratie et des droits de l’homme. Elles ont également souligné que cette loi peut avoir des conséquences graves pour les personnes LGBT+, qui risquent d’être victimes de violences, de discriminations et de marginalisation.
La communauté internationale a également réagi à cette décision, avec des appels à la révision de la loi et à la protection des droits de l’homme. Les États-Unis, l’Union européenne et d’autres organisations internationales ont condamné cette loi et ont appelé le gouvernement ghanéen à la réviser.
Il est important de noter que cette décision n’est pas définitive et que des recours peuvent encore être déposés. Cependant, pour l’instant, la communauté LGBT+ du Ghana se retrouve dans une situation très précaire. Les défenseurs des droits de l’homme et les organisations internationales continueront de faire pression sur le gouvernement ghanéen pour qu’il révise cette loi et protège les droits de l’homme.
La semaine dernière, le nouveau président élu, John Dramani Mahama a exhorté le président sortant, Nana-Addo à promulguer la loi.
Yaovi AGBEGNIGAN
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