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Le Congrès des Journalistes Africains exige la libération immédiate de reporters détenus au Burkina Faso

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NAIROBI, Kenya – Le Congrès des Journalistes Africains (CAJ) a lancé un appel urgent aux autorités militaires du Burkina Faso pour qu’elles libèrent trois journalistes enrôlés de force dans l’armée après leur arrestation le mois dernier, condamnant une répression croissante contre la liberté de la presse dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.

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Dans un communiqué daté du 8 avril 2025, le CAJ a identifié les journalistes détenus comme étant Guezouma Sanogo, président de l’Association des Journalistes Burkinabè (AJB) ; son adjoint Boukari Ouoba ; et Luc Pagbelguem, reporter de la chaîne privée BFI. Le trio a été arrêté le 24 mars par des agents des services de renseignement après avoir dénoncé les restrictions croissantes contre la presse lors d’un congrès de l’AJB.

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Enrôlés de force dans l’armée
Une vidéo de deux minutes, diffusée sur Facebook la semaine dernière, montre les journalistes en tenue militaire dans un lieu non divulgué, entourés d’hommes armés en uniforme. Le CAJ y voit la preuve de leur « recrutement forcé » – une tactique de plus en plus utilisée pour réduire au silence les voix critiques.

« Nous exigeons leur libération immédiate et la fin de l’instrumentalisation du service militaire contre les journalistes », a déclaré Christopher Isiguzo, président du CAJ, soulignant que la répression au Burkina Faso alimente un « climat de peur et d’autocensure ».

Ces arrestations s’inscrivent dans une tendance plus large. En octobre 2024, les autorités ont reconnu avoir enrôlé de force trois autres journalistes – Serge Oulon (rédacteur en chef de L’Événement), Adama Bayala et Kalifara Sere (tous deux de BF1) – après leur disparition en juin. Le sort d’Alain Traoré, chroniqueur enlevé par des hommes armés en juillet 2024, reste inconnu.

Des journalistes contraints à l’exil
Le CAJ rapporte que des dizaines de journalistes ont fui le Burkina Faso depuis 2023, craignant arrestations ou enrôlements forcés. Parmi eux figure Newton Ahmed Barry, un reporter éminent récemment inscrit sur une liste de personnes « recherchées » par les autorités pour des liens présumés avec le terrorisme.

 

Lire aussi : Média : Deux journalistes burkinabè enlevés

La suspension des activités de l’AJB et les disparitions des journalistes Bienvenue Apiou, James Yazid Dembele et Mamadou Ali illustrent l’ampleur de la crise. Dirigé par une junte militaire depuis le coup d’État de 2022, le Burkina Faso multiplie les coupures médiatiques, les attaques contre les médias indépendants et les expulsions de reporters étrangers couvrant l’insécurité au Sahel.

Condamnations internationales
Le communiqué du CAJ rejoint les critiques croissantes des organisations de défense de la presse. Reporters sans frontières (RSF)classe le Burkina Faso 58e sur 180 pays dans son Index 2024 de la liberté de la presse, dénonçant un « harcèlement systémique » des journalistes.

« Enrôler des reporters de force est une violation grotesque des droits humains », a insisté Isiguzo. « La communauté internationale ne doit pas détourner le regard. »

Agbegnigan Yaovi
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