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Législatives et régionales 2024 : Les deux handicaps de l’opposition

 

Aphone et sans moyen pour mener une bonne campagne, l’opposition togolaise aura beaucoup à faire pour remporter le double scrutin du 29 avril 2024. Les difficultés de cette opposition ne se trouvent pas uniquement au niveau des moyens. Deux principales difficultés ne permettent pas à l’opposition de remporter ces élections dont l’issue est très importante pour l’avenir du pays.

LE DECOUPAGE ELECTORAL

La première difficulté est le découpage électoral. L’ANC l’avait critiqué parlant ‘’d’apartheid’’ des régions. Pour ce parti le quotient de représentativité pour un député dans la région Maritime est de 141 000 personnes.  Mais dans le Plateau, un député représente simplement 65 000 personnes.  « Ce qui veut dire que l’homme des Plateaux est deux fois plus important en dignité », s’est offusqué Jean-Pierre Fabre, le patron de l’ANC.

Le découpage institué par les députés en fin de mandat n’a pas réussi à corriger l’injustice de l’ancien découpage. On se rappelle qu’en 2007, alors que l’opposition parlementaire (UFC+CAR) avait eu en nombre de voix plus d’un million d’électeurs, elle n’a récolté que 31 sièges contre 50 députés au  RPT sur qui 922 636 électeurs ont accordé leur suffrage.

Et donc pour l’ANC l’actuel découpage est antirépublicain et anticonstitutionnel, il creuse davantage l’inégalité entre les Togolais, au lieu de la corriger.

Le parti avait saisi à cet effet la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH) qui a rejeté sa requête sur la forme.

C’est dire qu’avec un tel découpage, l’opposition est désavantagée avant même le début du scrutin. Le pouvoir part déjà avec une avance sur l’opposition.

EXCLUSION DES ELECTEURS

L’autre désavantage de l’opposition est que plusieurs citoyens dans la partie méridionale du pays n’ont pas vu leurs noms inscrits sur le fichier électoral. Au cours de l’enrôlement des électeurs, la CENI a tout fait pour décourager les électeurs de cette partie du pays ceci en orchestrant plusieurs problèmes techniques à savoir : la lenteur des machines d’enregistrement et des opérateurs de saisie (OPS), le manque de matériel et de fournitures (encre, fiches d’enregistrement, carburant etc…). Et pour couronner tout, la CENI a fermé la porte au nez des électeurs les laissant sur le carreau. Une situation qui sera préjudiciable à l’opposition quand on sait que c’est particulièrement dans la zone méridionale qu’elle fait souvent le plus de voix.

Même si l’opposition doit faire face à ces problèmes, UNIR qui selon l’ancien ministre de l’Administration territoriale, François Boko, n’a que 10% de l’électorat, aura beaucoup à faire pour avoir la majorité au parlement. Ce parti a ces derniers temps joué contre son propre camp en prenant des décisions impopulaires dans la dernière en date la modification de la constitution sans consulter le peuple.

 

Francine DZIDULA

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