Lomé sous tension après une nuit de manifestations : tirs de gaz lacrymogènes et interpellations de manifestants à GTA

Après une nuit marquée par des manifestations sonores dans plusieurs quartiers de Lomé, la capitale togolaise se réveille sous haute surveillance ce vendredi 6 juin 2025, jour férié. Forces de l’ordre omniprésentes, voies barricadées, et tension palpable dans certains secteurs.

Une nuit agitée dans les quartiers de Lomé

Dans la nuit du 5 au 6 juin, plusieurs quartiers de Lomé ont été le théâtre de manifestations nocturnes. Armés de sifflets, casseroles, vuvuzelas et autres objets sonores, de nombreux jeunes sont descendus dans les rues pour faire entendre leur mécontentement, dans un climat de crispation sociopolitique croissante.
Calme apparent ce matin, mais ville sous surveillance
En ce vendredi férié en raison de la fête musulmane de Tabaski, Lomé aux premières heures de la journée semble avoir retrouvé son calme habituel. La circulation est fluide, notamment grâce à la trêve liée à la fête musulmane. Quelques fidèles musulmans, nattes à la main, se dirigent paisiblement vers leurs lieux de prière.
Mais ce calme est trompeur : la capitale est sous haute surveillance. Des barrages ont été érigés à plusieurs endroits stratégiques de la ville.
Barricades et déploiement sécuritaire dans les zones sensibles
Au carrefour GTA, la voie stratégique menant à la présidence est fermée à la circulation, sous le contrôle de policiers cagoulés, seuls les riverains peuvent franchir les barrages.
A ce carrefour, les manifestants qui tentaient de se rassembler ont essuyé des tirs de gaz lacrymogènes. Et des interpellations ont été opérées dans leur rang. Malgré celà, les jeunes se sont dispersés dans les ruelles alentours. Ils se donnent rendez-vous au carrefour dit Bodjona.
Sur les pavés d’Agbalepedogan on peut voir des parpaings de briques. Pendant, que certains policiers sont en train de ramasser les pneus des mécaniciens le long de la voix.
Les policiers mais aussi des militaires cagoulés et à bord des fourgonnettes font la ronde dans la zone Agbalepedo.
À proximité de l’hôpital chinois de Kégué, l’accès est également restreint.
Devant le siège de Yas Togo, un important dispositif policier est en place, face à un groupe de jeunes rassemblés pacifiquement.
À Agoè-Nyivé, sous le pont, la présence policière est aussi notable.
Le carrefour Limousine à Avédji est entièrement occupé par des forces de l’ordre, équipées de matraques et de protections.
Vers le carrefour Opéra, un fourgon du GIPN est stationné, tandis qu’un jeune solitaire brandit une pancarte réclamant la libération d’Aamron.
Enfin, à l’ancien rond-point douane d’Adidogomé, policiers et militaires sont également visibles.
Une couleur domine : le rouge
Ce matin à Lomé, une couleur attire l’attention : le rouge. Symbole de résistance ou d’alerte, elle s’impose dans les accoutrements et les accessoires, traduisant une atmosphère de contestation silencieuse mais tenace.
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