Meeting de la DMK à Adéticopé : le ministère de l’Administration territoriale veut voir clair
Dans un courrier officiel daté du 28 novembre 2024, le ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Chefferie coutumière a réagi à une demande émanant de la Coordination Nationale des partis politiques et des organisations de la société civile membres de la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK). Cette dernière avait annoncé l’organisation d’un meeting prévu pour le 15 décembre 2024 à Adéticopé, près de l’ancien palais royal.
Le ministère souligne des irrégularités dans la déclaration soumise par la DMK. Tout d’abord, le courrier ne précise pas l’objet du meeting, une exigence prévue par l’article 10 de la loi n°2021-021 régissant les libertés de réunion et de manifestation pacifiques publiques. Cette lacune constitue une infraction à la législation en vigueur, écrit le ministère.
En outre, le ministère relève que deux des entités mentionnées comme co-organisatrices du meeting – le Groupe des Leaders d’Opinion à la Base (GLOB) et l’Union Panafricaine pour la Démocratie et le Changement (UPDC) – ne disposent pas d’un statut légal reconnu. Ces structures ne peuvent donc ni organiser une manifestation publique ni revendiquer un quelconque droit à manifester.
Face à ces manquements, le ministère invite la Coordination Nationale de la DMK à se conformer strictement aux dispositions légales. “Je vous invite à vous conformer à la loi pour me permettre de mieux apprécier votre courrier”, précise la lettre signée par le Secrétaire général par intérim, Esso Koudjoou.
Ce rappel à l’ordre intervient dans un contexte où les manifestations publiques restent systématiquement interdites au Togo depuis 2020, année de la dernière élection présidentielle que la DMK estime avoir gagné.
La DMK, qui regroupe plusieurs partis et organisations de la société civile, n’a pas encore réagi publiquement à ce courrier.