Révision des listes électorales : les primo-électeurs laissés pour compte ?
Alors que la révision des listes électorales bat son plein au Togo jusqu’au 23 avril 2025, de nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer les difficultés rencontrées par les primo-électeurs dans ce processus. Ces jeunes citoyens, ayant atteint la majorité civique après la dernière opération de recensement, sont pourtant une cible prioritaire dans toute démocratie soucieuse de son avenir.
Dans plusieurs centres, l’opération n’a effectivement duré que deux jours sur les trois prévus (avant la prorogation d’une journée), en raison de pannes techniques. Certains kits d’enrôlement, bien que capables de délivrer des duplicatas aux anciens électeurs, étaient incapables d’enregistrer de nouveaux inscrits, notamment les jeunes primo-électeurs.
À cela s’ajoute un autre frein de taille : les horaires d’enrôlement, fixés de 7h à 17h. Or, cette plage horaire coïncide avec les heures de cours et de formation des jeunes, rendant leur participation presque impossible sans mesures d’accompagnement adaptées.
Cette situation soulève des interrogations sur la volonté réelle d’impliquer la jeunesse dans la vie politique. Dans un contexte où l’on observe déjà une désaffection croissante des adultes pour le vote, négliger l’enrôlement des jeunes pourrait compromettre sérieusement la participation aux futures consultations électorales.
Les autorités en charge du processus électoral se doivent de redoubler d’efforts pour corriger ces dysfonctionnements. Car au-delà d’un simple exercice administratif, il en va de la crédibilité du processus démocratique et de la confiance de la jeunesse envers les institutions.
Francine DZIDULA
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