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Semaine d’action contre les MNT : la Coalition nationale de lutte contre les MNT plaide pour une subvention de l’insuline

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« Aidez-moi à voir pour continuer mes études », tel est de cri de détresse lancé ce vendredi 11 septembre 2020 par Alexine, 15 ans, élève en classe de 6ème, résidant à Amakpapé, environ 70km au nord de Lomé. Cette adolescente atteinte du diabète l’année dernière a commencé par voir floue jusqu’à perdre complètement cette année la vue.

Tout comme elle, Pilande Mawuli s’est vu amputé son pied à 22 ans à la suite de la complication du diabète. Ces deux cas parmi tant d’autres ont été présentés par la Coalition de lutte contre les maladies non transmissibles dans le cadre de la semaine mondiale d’action contre les MNT.

Les MNT tuent chaque année 41 millions de personnes ce qui représente 71% des décès dans le monde.

Les quatre principaux types de MNT sont les cardiovasculaires, les cancers, les maladies respiratoires chroniques et le diabète.

Pour ce dernier la prévalence au Togo est de 2,6% environ selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Mais ce pourcentage est vieux et serait obsolète. Cetaux ne cesse d’augmenter d’année en année. Le diabète est une maladie chronique qui ne se guérit pas, mais que l’on peut traiter et contrôler. Il est causé par un manque ou un défaut d’utilisation d’une hormone appelée insuline. Le traitement est coûteux et à vie.

C’est pourquoi Mawuli a plaidé pour un accompagnement de l’Etat pour les aider à se prendre en charge. Il préconise une subvention de l’insuline et du glucomètre. « C’est faute d’insuline qu’on a dû m’amputer le pied. S’il y avait de l’insuline ma glycémie se normaliserait et je n’aurai pas de difficulté au point d’amener à l’amputation. C’est à cause du manque d’insuline qu’on m’a amputé », lâche-t-il.

Maladie d’ignorance et du manque de moyen mais aussi coûteux, le diabète avec un suivi rapide et régulier peut éviter des complications. Tel n’a pas été  malheureusement le cas d’Alexine. Si elle avait été prise en charge dès le début, elle ne sera pas une handicapée visuelle. Mais malgré tout Nimon BIZEWE, le président de la Coalition de luttecontre les MNT ne désespère pas pour le cas de l’adolescente d’Amakpapé.

« Avec sa situation on peut trouver une solution mais ça va être cher et couteux. Contrairement au diabète du type 2 qui est la conséquence du comportement alimentaire, le diabète du type 1 (diabète insulinodépendant) est lié à la défaillance du pancréas », note-t-il.

Si aujourd’hui Mawuli vit avec la maladie avec son lot de difficultés liées aux « problèmes d’yeux, de la douleur au niveau de l’organisme, des pieds, bref de la tête jusqu’aux pieds je sens des malaises », toutefois conseille-t-il à ceux qui ne sont pas atteints du diabète à « contrôler leur alimentation, faire des exercices physiques, il ne faut pas prendre à la légère cette maladie et dire que aujourd’hui je ne suis pas malade et abuser de tout ».

Le président de la Coalition de lutte contre les MNT appelle quant à lui à la responsabilité de tous les acteurs car dit-il « nous savons que dans nos pays le cadre juridique dans le domaine de la santé est extraordinaire mais on n’arrive pas à appliquer ces textes c’est pourquoi on parle de responsabilité. Si nous arrivons à appliquer tous ces textes et conventions tout va marcher ». Par conséquent, il rappelle à l’Etat, aux partenaires en développement que le cadre juridique dans le domaine de la santé est grand mais « il faut faire face à notre responsabilité et cette responsabilité n’engage pas uniquement l’Etat. L’Etat c’est dans le domaine juridique mais la société aussi a sa part de responsabilité par son comportement, sa consommation, le manque d’activité physique crée à long terme des MNT. Voilà pourquoi nous voulons que tous les décideurs fassent un effort pour mettre en application les décisions », a-t-il indiqué M. BIZEWE.

Mais dans l’immédiat, il préconise une subvention de l’insuline ou la réduction des prix. « Nous savons que dans le domaine des MNT c’est un peu compliqué mais l’Etat peut faire l’effort pour subventionner l’insuline pour les diabétiques ou trouver les moyens pour réduire les prix comme c’est fait pour les antirétroviraux dans le domaine du VIH», a-t-il insisté.

Francine DZIDULA

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