Par le passé, les sociétés prévoyaient des emplois temporaires pour les élèves ou étudiants sans qualification aucune pendant les vacances. Ce qui leur permet de toucher certaines réalités du monde du travail mais aussi d’avoir quelque chose pour préparer la reprise des cours. C’est ce qu’on appelle habituellement « job de vacances ».
Ce job de vacances qui constitue un apport non négligeable pour les élèves et étudiants-car leur permettant de subvenir à leur besoin et préparer la prochaine rentrée scolaire -tend à disparaître de nos jours.
Puisqu’actuellement à l’approche des vacances, plusieurs sociétés de la place ont déjà placardé sur les murs de leurs enceintes l’inscription « pas d’embauche », une façon de dire aux demandeurs qu’ils ne sont pas les bienvenues.
“Je n’ai personne, je vis une situation difficile. Je cherche au moins un job de vacances pour survivre. Je n’en trouve pas. Je n’ai rien actuellement. Dieu seul sait comment j’ai pu terminer l’année académique“, témoigne une jeune étudiante.
La crise que connaît le monde et particulièrement notre pays est indexé dans cette nouvelle façon de procéder de nos sociétés. Mais la crise à elle seule ne peut expliquer le refus de nos sociétés de remplir leur charge sociale ou d’embaucher les élèves en ces périodes de vacances. Car souvent là où sont placardées ces inscriptions c’est également là-bas où sont recrutées d’autres personnes. Il se développe alors un clientélisme qui ne dit pas son nom dans l’administration et dans les sociétés privées du Togo.
Le problème aujourd’hui est qu’on ne peut plus faire ces ‘’jobs’’ sans avoir une connaissance dans ces boîtes ou sans être recommandé par un haut perché. Cette façon de procéder exclut du coup des élèves sans connaissances mais qui ont réellement besoin de ces ‘’jobs’’ pour bien commencer la rentrée. La plupart du temps c’est des barons qui envoient leurs copines se faire recruter aux yeux et à barbe des vrais nécessiteux.
Le plus grave est que même les étudiants en fin de formation et qui ont besoin de stage pour rédiger leur mémoire n’en trouvent pas. Notre société doit se débarrasser de ces pratiques qui ne l’honorent pas.
Francine DZIDULA
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