Togo: L’ANC dénonce le kidnapping de l’artiste Aamron et exige sa libération
Dans un communiqué ferme et sans équivoque, l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) a condamné l’arrestation brutale de l’artiste Aamron, de son vrai nom Narcisse Essowoe TCHALA, survenue dans la nuit du 26 mai 2025. Cette interpellation musclée, assimilée à un kidnapping politique, suscite l’indignation croissante dans l’opinion publique togolaise.
Aamron arrêté par des forces de sécurité lourdement armées
Selon les informations recueillies, c’est aux alentours de 21h à Lomé que des éléments des forces de sécurité, lourdement armés, auraient procédé à l’enlèvement de l’artiste Aamron. L’ANC parle d’une arrestation cavalière, comparable à un enlèvement extrajudiciaire, et y voit une manœuvre de plus pour museler les voix dissidentes.
Engagé et critique envers la gouvernance de Faure Gnassingbé, Aamron exprimait publiquement son rejet du régime actuel et de la cinquième République imposée au peuple togolais. Pour l’ANC, son interpellation est une preuve supplémentaire de la volonté du pouvoir RPT/UNIR de réduire au silence tous ceux qui dénoncent l’oppression et l’injustice.
L’ANC dénonce un climat d’intimidation généralisée
Ce nouvel épisode rappelle tristement le cas du jeune activiste AFFECTIO, toujours en détention malgré les appels répétés à sa libération. L’ANC y voit la confirmation d’une stratégie bien rodée : réprimer toute forme d’opposition par la peur, l’arbitraire et la violence d’État.
« Le peuple togolais ne saurait accepter plus longtemps les brutalités policières, les dénis de justice et les exactions d’un autre âge », avertit l’ANC.
Appel à la libération de tous les prisonniers politiques
Dans son communiqué, l’ANC réitère sa demande de libération immédiate de tous les prisonniers politiques, détenus à travers le pays, souvent sans procès ni respect des droits fondamentaux. Le parti appelle également à une mobilisation générale contre la dérive autoritaire du régime en place.
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L’ANC exhorte les forces de défense et de sécurité, les organisations de la société civile, les acteurs politiques, ainsi que l’ensemble du peuple togolais, à réfléchir aux avertissements contenus dans le message du 26 mai 2025 de la Conférence des Évêques du Togo (CET). Ce message alerte sur les dangers d’une colère populaire longtemps étouffée, qui peut exploser à tout moment.
Un appel solennel à la résistance pacifique
Enfin, l’ANC appelle le peuple togolais à sortir de sa léthargie et à faire front, pacifiquement mais résolument, contre les dérives d’un régime minoritaire qui confisque les libertés et pille les ressources nationales.
« La liberté d’opinion est un droit sacré. Un peuple qui refuse de se libérer par peur restera l’otage de dirigeants sans foi ni loi », conclut le communiqué signé par Isabelle AMEGANVI, pour le Bureau National.
Francine DZIDULA
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