
Alors que la Côte d’Ivoire avait surpris en rendant fériée une journée pour l’inauguration d’un pont au nom du président Alassane Ouattara, le Togo semble avoir franchi un nouveau cap dans la symbolique politique. Le gouvernement togolais a décrété la journée du vendredi 2 mai 2025 comme jour férié sur toute l’étendue du territoire. Officiellement, cette mesure s’inscrit dans le prolongement des célébrations du 65e anniversaire de l’indépendance (27 avril) et de la fête du travail (1er mai). Mais en réalité, elle coïncide avec un moment clé du calendrier politique : la désignation de Faure Gnassingbé comme Président du Conseil des Ministres (PCM).

Cette désignation doit intervenir au cours d’un congrès exceptionnel réunissant les deux chambres du Parlement – l’Assemblée nationale et le Sénat. Ce congrès, prévu pour le 2 mai, doit entériner la nomination du Président de la République ainsi que celle du PCM dans le cadre de la mise en œuvre de la Vᵉ République.

Selon plusieurs observateurs, cette journée chômée n’est rien d’autre qu’un habillage politique destiné à donner un caractère populaire et solennel à l’accession de Faure Gnassingbé à cette nouvelle fonction. Le peuple togolais, quant à lui, assistera à cette investiture depuis son domicile, devant les écrans de télévision, dans une mise en scène soigneusement orchestrée.
Cette décision alimente les critiques sur les dérives autoritaires dans certains pays d’Afrique, que les plus cyniques qualifient de « régimes bananiers du Gondwana », où les symboles politiques prennent souvent le pas sur les réalités démocratiques.
Francine DZIDULA
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