
Un drame bouleversant a secoué le village d’Asrama, dans la préfecture de Haho au Togo. Une fillette de 13 ans, victime d’un mariage forcé organisé par son propre père, a tragiquement mis fin à ses jours au CHU Sylvanus Olympio de Lomé, selon des informations largement relayées sur les réseaux sociaux cette semaine. Ce cas, d’une gravité extrême, relance le débat sur les mariages précoces et les pratiques culturelles qui portent atteinte aux droits fondamentaux des enfants.
Un fléau persistant malgré l’interdiction légale

Le mariage des mineurs est formellement interdit au Togo par le Code de l’enfant, notamment en son article 267. Cependant, malgré cette protection juridique, des milliers de jeunes filles continuent d’être victimes de cette pratique, souvent sous la pression de considérations économiques ou culturelles. Ce drame d’Asrama met en lumière les conséquences dévastatrices de telles pratiques, allant jusqu’au suicide d’une enfant qui, accablée par son sort, n’a trouvé d’autre issue à son désespoir.
Le MMLK appelle à une mobilisation nationale
Face à ce drame, le Mouvement Martin Luther King (MMLK) a exprimé son indignation et appelle à une mobilisation générale contre les mariages forcés. Dans une déclaration en date du 12 janvier 2025, le MMLK invite les organisations internationales de protection des droits des enfants, comme l’UNICEF et Plan International, ainsi que les associations féminines, à intensifier leurs actions sur le terrain.
Le mouvement prévoit également d’organiser une manifestation nationale dans les jours à venir pour exiger justice pour la victime et réclamer des sanctions exemplaires à l’encontre des responsables de ce mariage forcé, notamment le père de l’enfant.
Des mesures urgentes réclamées
Pour éviter que de telles tragédies ne se reproduisent, le MMLK propose un plan d’action en quatre volets :
1. Enquête judiciaire : Identifier et sanctionner toutes les personnes impliquées dans ce drame.
2. Campagnes de sensibilisation : Informer les communautés rurales des dangers et des implications juridiques des mariages précoces.
3. Mécanismes d’alerte précoce : Mettre en place des structures locales capables d’identifier et de prévenir les cas de mariages forcés.
4. Renforcement des services sociaux : Offrir un meilleur soutien aux enfants en danger et sensibiliser les parents à leurs responsabilités.
Un devoir collectif
Le drame d’Asrama est un signal d’alarme pour toute la société togolaise. Les mariages forcés sont non seulement une violation des droits des enfants, mais également un frein au développement du pays, car ils privent les filles d’éducation et d’un avenir prometteur.
Le MMLK appelle à une prise de conscience collective pour éradiquer cette pratique néfaste et garantir un environnement sûr et respectueux des droits pour chaque enfant au Togo.
Un combat à poursuivre
Le président du MMLK, dans sa déclaration, a affirmé que le mouvement restera engagé dans la lutte pour la justice et les droits des enfants. Il exhorte les autorités togolaises, les organisations de la société civile et tous les citoyens à agir ensemble pour qu’aucun enfant ne soit plus jamais victime de tels abus.
Francine DZIDULA
Photo: DR
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